L’émission de téléréalité The Bachelor a désormais sa version « senior » qui sera diffusée le 28 septembre aux Etats-Unis. Au fil des épisodes un célibataire devra sélectionner sa fiancée parmi l’une des 22 concurrentes toutes âgées de plus de 65 ans.
Question d’usure ou surf sur les courbes démographiques liées au vieillissement, la nouvelle saison du Bachelor a désormais sa version plus de 60 ans, The Golden Bachelor. Après 27 années d’existence l’émission de téléréalité met en scène dans un spin-off (variation) un célibataire de 72 ans, Gerry Turner retraité de l’Indiana. « Il n’est jamais trop tard pour tomber à nouveau amoureux » promet sur l’affiche le candidat veuf qui justifie sa présence dans le show par la pression exercée par ses deux filles.
Côté candidates, la production a sélectionné 22 femmes âgées de 60 à 75 ans. Retraitées ou en activité, toutes devront séduire l’ancien restaurateur amateur de barbecue et obtenir une rose de sa part, le césame pour participer à l’épisode suivant. Divorcées, mères, grand-mères ou célibataires, les bachelorettes taclent les représentations âgistes. « Les gens ont une image mentale de ce qu’est une personne de 73 ans et ce à quoi elle ressemble » dénonce Christina au brushing impeccable. « L’âge n’est qu’un chiffre et en aucun cas une limitation » renchérit Natasha, 60 ans, coach pro-age new-yorkaise.
The Golden Bachelor coche les cases de la diversité
Si le casting du Golden Bachelor coche toutes les cases de la diversité en terme de physique et de dosage entre les femmes blanches et noires, il donne à voir une autre représentation des femmes de plus de 50 ans, jouant sur les codes de la sophistication et du glamour traditionnellement réservé aux plus jeunes. Un marketing bien compris pour élargir l’audience du show de téléréalité aux femmes âgées célibataires. Le média 19th News évoque la nécessité de s’adapter à l’évolution démographique. « La population âgée de 65 ans et + a augmenté de plus d’un tiers en dix ans et la plupart de ces personnes sont des femmes ».
« Les femmes de 20-34 ans sont surreprésentées (36 % des individus étudiés) au détriment de celles de plus de 50 ans dont les apparitions sont rares sur le petit écran (18 %) alors qu’elles représentent 41 % de la population active » révélait un baromètre du CSA en 2019. Aux Etats-Unis, Une étude intitulée It’s a Man’s (Celluloid) World constate que les personnages féminins de plus de 40 ans à l’écran diminuent, 14% en 2022 contre 20% en 2015.
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