Spécificité américaine le « Super Tuesday » reflète ce qui se passera dans quelques mois lors de l’élection présidentielle. Un scrutin dans 15 Etats pour désigner le candidat de chaque parti qui a très peu de chance d’être une femme.
Les électeurs vont choisir le candidat de chacun des partis pour la présidentielle américaine. Le scrutin se déroule aujourd’hui 5 mars dans l’Alabama, l’Alaska, l’Arkansas, la Californie, le Colorado, le Maine, le Massachusetts, le Minnesota, la Caroline du Nord, l’Oklahoma, le Tennessee, le Texas, l’Utah, le Vermont et la Virginie. Une primaire qui n’offre cependant pas beaucoup de suspense. Chez les démocrates, Joe Biden n’a pas d’adversaire même si la vice-présidente Kamala Harris, 59 ans, dit tardivement « se tenir prête ». Nikki Haley, 52 ans, rivale de Trump poursuit sa campagne même ses chances sont infimes.
Où sont les femmes dans cette course à la Maison Blanche ? Il y a 3 ans, La nomination de Kamala Harris à la vice-présidence avait suscité beaucoup d’espoir. Une « Obama au féminin » qui redorerait le blason américain après la mandature de Donald Trump. C’était oublié que le système politique n’attribue pas de fonction exécutive à la vice-seuprésidence, la Constitution ne définissant pas son clairement son rôle, assurant seulement son premier rang dans la liste de succession du pouvoir. Un effacement au cours des années à l’inverse de la candidate républicaine Nikki Haley.
Des ambitions déçues
Unique adversaire de l’ex président, Nikky Haley est sur tous les fronts malgré ses échecs face à Trump. L’ancienne ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies a néanmoins remporté sa première victoire dans l’Etat de Washington le 3 mars. Une victoire logique dans un Etat qui a voté à 92% pour Biden en 2020. « Plus qu’un jour avant le Super Tuesday et nous sommes motivés et prêts à sauver ce pays. Allons-y! » a posté sur X la challenger. Une détermination qui se joue aussi contre les supporter du milliardaire.
Toutefois, il y a peu de suspense dans le nom des deux candidats qui sortiront de ces primaires. Même si Kamala Harris retrouve une voix en appelant à un cessez le feu immédiat à Gaza et en interpellant le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. « « Le gouvernement israélien doit en faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d’aide. Il n’y a pas d’excuses ». Face à l’impossibilité d’exister en tant que candidate, la vice-présidente soutient Joe Biden. Des ambitions déçues de ne pas avoir su rassembler sur son nom les jeunes, les femmes et les minorités.