JUDITH GODRÈCHE : LES POINTS CLÉS DE SON AUDITION AUPRÈS DE LA DÉLÉGATION SÉNATORIALE AUX DROITS DES FEMMES

Judith Godrèche Sénat
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La délégation sénatoriale aux droits des femmes a auditionné Judith Godrèche dans le contexte de la libération de la parole des femmes victimes de violences sexuelles et sexistes qui a suivi son dépot de plainte. Voici ce qu’il faut en retenir.

  • Une commission d’enquête contre les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma.

L’actrice et réalisatrice qui a porté plainte contre les réalisateurs Benoit Jacquot et Jacques Doillon a demandé qu’une commission soit créée. « Quand on se fait violer dans le milieu du cinéma, on a le sentiment qu’on ne peut pas dénoncer. À qui parler ? À qui s’adresser ? » interroge-t-elle. Car les violences ne concernent pas que les actrices, a souligné Judith Godrèche qui parle de la « famille incestueuse » du cinéma.

  • Le retrait de Dominique Boutonnat de la présidence du CNC

Mis en examen pour agression sexuelle et renvoyé devant le tribunal correctionnel pour agressions sexuelles sur son filleul alors âgé de 21 ans. Dominique Boutonnat ne peut rester à la tête du Centre National du Cinéma. « Une institution dans laquelle se rendent les producteurs en rigolant car ils vont faire une formation contre les violences sexuelles dans une institution où le président est accusé de violences sexuelles ». Mais Rachida Dati a objecté la présomption d’innocence

  • La présence d’un référent neutre sur les tournages

Un référent qui ne soit pas payé par la production,« pour qu’un enfant ne soit jamais laissé seul sur les tournages », ainsi qu’un coordinateur d’intimité. Elle a dans ce registre déploré l’éviction en 2023 du juge Durand, de la Commission indépendante contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise).

« Dans six mois, ferez-vous semblant de ne pas m’avoir entendu ? » a-t-elle lancé aux sénatrices et sénateurs. « Nous ne vous oublierons pas. Cette audition nous oblige », a répondu Dominique Vérien, présidente de la délégation aux droits des femmes du Sénat. « Si nous voulons aller plus loin dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma, et la protection des mineurs, nous avons besoin de vous, nous devons avancer ensemble », a-t-elle ajouté.

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