L’actrice et mannequin américano britannique âgée de 41 ans attend son second enfant. Il n’en fallait pas moins pour que la brigade du partriarcat se déchaine, commentaires critiques sur sa grossesse « tardive » et l’âge de son compagnon, de 14 ans son cadet.
Sienna Miller cumule les tabous sociétaux et elle confie en avoir assez de ces jugements incessants sous couvert de préoccupations pour sa santé. Elle s’est exprimée à ce sujet dans le podcast du magazine Vogue dont elle fait la couverture de décembre titrée «C’est une fille !». Une annonce illustrée par une série de clichés dévoilant son ventre rond sous l’objectif de la photographe Annie Leibovitz. Un moment de félicité non partagé par l’ensemble des internautes qui se répandent sur son sa grossesse «tardive».
«Cette couverture est horrible. Mon Dieu, c’est horrible (…)» se lamente l’auteur d’un commentaire sur le compte Instagram de Vogue, un autre souligne la différence d’âge entre l’actrice et son compagnon l’acteur Oli Green. «Ça me fait tellement bizarre que quand elle a eu son premier enfant, son partenaire avait 15 ans». Tout est dit sur le double tabou percuté par Sienna Miller, celui de l’âge de sa maternité et la jeunesse du futur père.
L’âge des femmes fait toujours débat
« Le fait que je sois la plus âgée du couple, et que je sois enceinte à plus de 40 ans, pour les gens, c’est “irresponsable”. Ils disent “oh ce pauvre enfant”. Cela prouve vraiment qu’il y a un double standard, que les gens ne remettent d’ailleurs absolument pas en question. » réplique l’héroïne de American Sniper de Clint Eastwood. Un constat sexiste qu’elle a intériorisé. « J’aimerais arriver à un point où je ne ressentirais pas le besoin de faire moi-même une blague sur le fait que je suis plus âgée et que je vais avoir un bébé pour montrer que je suis dans le coup » poursuit-elle.
L’âge acceptable de la parentalité serait-il à géométrie variable selon les sexes ? Les parternités tardives, à plus de 80 ans, de Robert de Niro ou Al Pacino n’ont pas provoqué autant de commentaires négatifs. Pourtant le risque pour l’enfant est avéré, mais Slate souligne le «deux poids, deux mesures». Et reprend le titre d’un article de USA Today : « le privilège masculin d’avoir des enfants quand on le souhaite».