La nageuse Diana Nyad a relié Cuba à Miama en 2013, un exploit remarquable de la part de la sportive âgée de 64 ans. C’est le sujet de « Insubmersible » porté par Annette Bening et Jodie Foster. Mais au delà de ce marathon sportif se dessine la force d’une amitié féminine.
L’exploit de la nageuse Diana Nyad est spectaculaire et il méritait d’être porté à l’écran. « Insubmersible » est une pépite car il conjuge deux éléments rarissismes au cinéma ; deux rôles principaux de femmes incarnant des héroïnes de plus de 60 ans, (on les cherche des deux côtés de l’Atlantique) et une profonde histoire d’amitié qui est le sujet principal du film.
Annette Bening et Jodie Foster toutes deux dans la soixantaine incarnent Diana Nyad et sa meilleure amie, Bonnie Stoll qui coach la nageuse. Un défi qui se relève de tentatives en échecs. La 5ème sera la bonne puisque Diana Nyad rejoint la plage de Key West en Floride au terme d’un parcours de 177 kms en 52 heures et 54 minutes. Une performance qui a exigé de la part d’Annette Bening un entrainement intensif pendant un an avec Rada Owen, une ex-nageuse olympique.
Premièrement, nous ne devrions jamais abandonner.
Deuxièmement, on n’est jamais trop vieux pour poursuivre ses rêves.
Troisièmement, cela ressemble à un sport solitaire, mais c’est un sport d’équipe
Diana Nyad in Los Angeles Time
Les biographies de Diana et de Bonnie renseignent sur leur parcours sportifs, un lien fort qui façonne leur amitié. Les deux femmes ont dirigé pendant cinq ans une entreprise de fitness à succès, BravaBody, apparaissant régulièrement dans l’émission Good Morning America. Lorsque Diana se lance dans ce défi, Bonnie est un choix évident pour l’entrainer. « Le contexte de cette nage marathon s’avère un prétexte idéal pour montrer comment les personnes ont besoin les unes des autres » déclare Annette Bening lors d’une conférence de presse.
Jodie Foster explique ce qui l’a incité à faire le film : « (…) c’est cette idée de deux femmes dans la soixantaine qui n’ont pas eu d’enfants, ont été brièvement amantes autrefois, et sont devenues, et demeurent, les meilleures amies du monde ». Un angle mort des récits féminins qui parlent peu d’amitié et de femmes de plus de 50 ans. Annette Bening se réjouit d’un rôle hors des stéréotypes. « Nous n’avons plus à jouer cette idée d’une jeune fille, d’une mère, d’une grand-mère, ou cette idée d’une femme censée être comme ceci ou comme cela… ».