CLAUDIA SHEINBAUM : POUR LA 1ère FOIS DE SON HISTOIRE LE MEXIQUE ÉLIT UNE FEMME À LA TÊTE DE L’ÉTAT

Claudia Sheinbaum
© Wikicommons

L’ancienne maire de Mexico a remporté le scrutin face à sa concurrente Xochitl Galvez. Avec près de 60% des suffrages, Claudia Sheinbaum ambitionne une politique sociale et écologique dans un pays miné par les violences des narco traficants.

Au terme de 3 mois de campagne Claudia Sheinbaum, 61 ans, se hisse au sommet de l’Etat et succède à l’actuel président Mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador. Issue des rangs du Mouvement de la régénération nationale (Morena), la candidate s’est engagée sur la question des énergies renouvelables et pour la cause des femmes. Un défi pour la nouvelle élue dont la victoire s’inscrit dans un climat de violences.

L’ONU femmes recense une dizaine de féminicides par jour au Mexique, un sujet endémique auquel s’ajoutent les victimes liées au narco traficants. Selon l’AFP, la campagne électorale a été endeuillée par l’assassinat de 25 candidats. « Je vais devenir la première femme présidente du Mexique en 200 ans. Et comme je l’ai dit en d’autres occasions, je n’arrive pas seule. Nous arrivons toutes » a réagi la nouvelle présidente sur la place de la Constitution. « C’est le temps des femmes et de la transformation », son slogan de campagne ambitionne une politique de rupture.

Une famille engagée en politique

Car Claudia Sheinbaum a la fibre militante. Cette spécialiste des sciences de l’environnement est née à Mexico dans une famille engagée politiquement. Ses parents tous deux professeurs ont soutenu le mouvement des étudiants en 1968, ce qui vaudra à sa mère, biologiste d’être exclue de l’université. La co-lauréate du prix Nobel de la paix en 2007 attribué aux membres du GIEC dont elle faisait partie, aime se définir comme une « Fille de 68 ».

S’inscrivant dans le sillage politique de Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), Claudia Sheinbaum promet de ne pas « décevoir » et ce message s’adresse aussi bien à ses supporters qu’à ses détracteurs qui l’ont surnommé « l’héritière ». Une façon de suggérer qu’elle ne serait qu’une marionnette manipulée par le président sortant ne pouvant se représenter au terme de son mandat de 6 ans.

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