Claudia Scheinbaum et Xotchitl Galvez sont les candidates désignées par les deux principaux partis mexicains qui s’affronteront lors de la prochaine élection présidentielle. Une première dans un pays qui vient de dépénaliser l’avortement.
Le Mexique ferait-il sa révolution féministe ? Sans doute trop tôt pour le dire mais la bataille qui s’annonce entre Claudia Scheinbaum et Xotchitl Galvez est intéressante face aux arguments avancées par chacune des candidates. La première co-fondatrice du parti Morena, ancien maire de Mexico et soutien du président de gauche sortant fera face à une femme entrepreneure, candidate d’une coalition de partis d’opposition aux adn peu compatibles sur le papier, et qui va de la droite au centre gauche.
Claudia Scheinbaum a soutenu l’action politique qui a conduit la cour Suprême à dépénaliser l’avortement le 6 septembre, et affiche ses bons résultats face à la violence dans la ville de Mexico. « Nous avons baissé de 58% les actes de grande criminalité depuis que j’ai été élue maire de Mexico » risposte-t-elle face à Xotchitl Galvez, issue d’une minorité indigène, argument dont elle compte bénéficier dans la campagne. Elle revendique également « ses ovaires » pour lutter contre le crime organisé.
Les femmes vicitmes des violences au Mexique
Une punchline qui pourrait avoir des accents de vérité puisque face aux violences systémiques qui impactent la vie politique mexicaine, de plus en plus de femmes s’engagent. Carmen Ortiz, veuve d’un candidat assassiné avait repris la campagne de son mari en 2018. Une illustration de l’implication des femmes qui sont les premières victimes. Comme le rappelle France Info, « chaque jour dix femmes ont été assassinées. Et dans 97% des cas, les tueurs ne sont jamais retrouvés ». Amnesty International souligne : « Les autorités n’examinent pas toujours toutes les pistes, et ce sont donc les familles des victimes – généralement les femmes – qui doivent mener les enquêtes en utilisant leurs propres ressources ».
Une montée en puissance des mouvements féministes qui se mobilisent et se concrétisent par un pouvoir législatif complètement paritaire depuis 2018. L’arsenal législatif s’est renforcé en 2019 suite à l’adoption par Le Ministre mexicain des Relations extérieures, Marcelo Ebrard, d’une politique extérieure féministe.