Dans les dix années à venir, près de la moitié des agriculteurs vont prendre leur retraite en Occitanie. Sur ce constat, la Région Occitanie a voté le 22 juin le déploiement d’un plan en faveur de l’installation et la transmission des exploitations, notamment à destination des femmes des plus de 40 ans.
L’Occitanie met l’accent sur le renouvellement des générations, car la moitié des agriculteurs et agricultrices d’Occitanie prendront leur retraite dans les dix ans peut-on lire sur le site de la Région. Malgré près de 2 100 installations par an, 4 départs sur 10 ne sont pas remplacés et moins de 3 exploitants sur 10 sont des femmes.
C’est pourquoi la deuxième région agricole de France lance une politique volontariste à destination des agricultrices. Une initiative bienvenue sur un territoire qui emploie plus de 165 000 personnes en agriculture et agro-alimentaire. La Dotation Jeune Agriculteur (DJA) qui aide les moins de 40 ans à s’installer laisse de côté toute une population en reconversion et aussi des femmes qui représentent aujourd’hui 29% des chefs d’exploitation. Une part peu paritaire mais toutefois supérieure à la moyenne nationale de 21%.
La priorité pour l’avenir est également de garantir à nos agriculteurs, non seulement les moyens de vivre de leur métier, mais aussi de le faire perdurer. Notre futur plan pour le renouvellement, l’installation et la transmission en agriculture devra répondre à ce défi.
Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie au Salon de l’agriculture 2023
Accompagner l’installation des agricultrices
Parmi les mesures phares mises en place, la Région Occitanie crée un bonus spécifique inédit en France, allant jusqu’à 2 000€, réservé aux femmes qui souhaitent s’installer en agriculture. Une aide qui se cumule avec la Dotation Nouvel Agriculteur, nouvelle mesure pour accompagner les plus de 40 ans. Cette prime souhaite encourager les agricultrices à se projeter en cheffe d’exploitation, car la Région souligne que les femmes rencontrent plus de freins lors de l’installation, difficultés d’accès aux prêts bancaires, surface agricole moins importante, contraintes liées à la parentalité…
La féminisation des métiers de l’agriculture pour pérenniser le maintien des exploitations passe également par des dispositions complémentaires, comme des aménagements pour l’acquisition de compétence progressive à la suite d’un congé maternité, ou un délai de plusieurs années pour l’obtention d’un diplôme en agriculture.