Le 17 mai est la date choisie pour célébrer la journée mondiale contre l’homophobie. Une initiative qui ne semble pas émouvoir le gouvernement argentin qui détricote les droit des femmes. Trois femmes ont été brûlées vives dans leur appartement, leur crime : elles étaient lesbiennes.
Dans la nuit du 5 au 6 mai à Bueno Aires, un cocktail molotov lancé dans un appartement où vivaient deux couples de lesbiennes a déclenché un incendie. 3 des femmes sont mortes à quelques jours d’intervalle. Elles étaient âgées de 52 et 43 ans pour la dernière. Le témoignage de la survivante a permis de raconter l’histoire d’une haine ordinaire. Celle d’un voisin sexagénaire qui ne s’est pas contenté des insultes quotidiennes et a jeté l’engin explosif.
« Un crime de haine » ont qualifié la fédération LGBT+ et les organisations militantes de défense des droits. Une tragédie qui s’inscrit dans un climat de restrictions des droits des femmes et des politiques de diversité depuis l’arrivée au pouvoir du populiste Javier Milei. Le ministère de la Femme de la province de Buenos Aires (favorable à l’opposition) a dénoncé un crime (…) qui « s’inscrit dans des discours répétés de façon irresponsable par le gouvernement ».
Pour le média « Presentes » qui traite des questions de diversité et de genre, le drame s’est déroulé dans un contexte social de précarité. L’appartement se situait dans un immeuble d’habitat bon marché, un « conventillo » ou chaque pièce est occupée par un foyer différent. « Le tribunal national pénal et correctionnel n° 14, dirigé par Edmundo Rabbione, enquête sur l’incident. Interrogé par ce journal, il a été indiqué que, sur ordre du juge, aucune information sur l’affaire ne sera communiquée, sauf aux parties concernées » a poursuivi le journal Argentin.