DES LECTURES ESTIVALES TRÈS « SIMONE »

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En ce mois d’Août, on s’est dit chez Simone qu’il serait sympa qu’on vous fasse une petite sélection de livres agréables et féministes à lire pendant vos vacances ou tout simplement chez vous pour passer un bon été. Alors si vous êtes à cours d’idées ou que vous souhaitez juste renouveler votre bibliothèque pour l’année, voilà les livres à dévorer sans limites que l’on vous recommande.

#1 : Féminisme et Pop Culture de Jennifer Padjemi, 2021, Editions Stock

Le pitch : Jennifer Padjemi est une journaliste spécialisée dans les questions de société qui explore dans ce livre le lien entre féminisme et pop culture. Elle y étudie le rapport que nous avons avec les objets culturels de notre quotidien au prisme du féminisme dans un essai à la première personne. Un livre qui questionne nos moyens de divertissement au regard de la société de consommation et des courants féministes historiques.

“Le féminisme se porte-t-il sur un t-shirt ? Kim Kardashian est-elle un objet sexuel ou une femme puissante ?”

Pourquoi le lire ? : Ce livre offre un éclairage sur nos pratiques quotidiennes à la manière de Georges Perec, en analysant des objets qui nous semblent banaux et sont en réalité porteurs de sens pour la cause féministe.

#2 : Fille, Femme, Autre de Bernadine Ervaristo, 2019, Editions Globe

Le pitch : Booker Prize de l’année 2019, Fille, femme, autre est un roman qui s’attarde sur la vie de onze femmes noires de tout âge au Royaume-Uni. Des femmes aux identités multiples et aux histoires variées qui retrace 120 ans d’histoire britannique et qui interrogent leur place dans une société raciste et homophobe.

“Mum travaillait huit heures par jour comme salariée, a élevé quatre enfants, tenu son foyer, veillant à ce que le diner du patriarche soit sur la table tous les soirs et ses chemises repassées tous les matins pendant ce temps il était dehors en train de sauver le monde sa seule tâche ménagère consistant à acheter la viande du déjeuner du dimanche chez le boucher – variation banlieusarde du chasseur-cueilleur”.

Pourquoi le lire ? : Écrit comme un long poème, ce livre est profondément touchant dans sa manière de s’attarder sur des portraits de femmes si variées, de tous âges et aux identités si variées.

#3 : Nature Humaine de Serge Joncourt, 2020, Editions Flammarion

Le pitch : Prix Femina 2020, Nature Humaine raconte l’histoire d’Alexandre, un jeune homme fils d’agriculteurs et chargé de reprendre l’exploitation familiale. Ses trois sœurs veulent s’émanciper de ce milieu rural tandis qu’il reste attaché aux lieux de son enfance. Par sa sœur aînée, il est présenté à Constanze, étudiante est-allemande pendant la Guerre Froide et militante anti-nucléaire, dont il va vite tomber amoureux.

“— Mais, Jean, c’est le sens de l’Histoire, faut s’ouvrir au monde, regardez vos filles, c’est en bougeant qu’elles ont trouvé du boulot, même votre fils qui est resté là, il est amoureux d’une Allemande ! Dites-vous bien que la mondialisation c’est ce qui nous rend meilleurs, pardon de vous dire ça, Jean, mais faut bouger dans la vie, faut bouger… De toute façon c’est jamais bon de rester dans son coin.”

Pourquoi le lire ? : Le prix Femina récompense chaque année des romans jugés féministes. Celui-ci trouve son intérêt dans son caractère historique, sur la mutation des campagnes à la fin du XXe siècle, et par son aspect très humain. Nature Humaine est porteur d’un intérêt écologique et interroge le lien entre l’homme et la nature.

#4 : Les enfants sont rois de Delphine De Vigan, 2021, Gallimard

Le pitch : Les enfants sont rois raconte l’histoire de deux femmes au destin contraires : le livre explore une époque qui repose principalement sur les apparences. Une époque où tout s’achète et se vend, jusqu’à l’amour familial et aux émotions. Questionnement sur le rapport à l’image obsessionnel qu’entretient notre société.

“Chacun était devenu l’admirateur de sa propre exhibition, et celle-ci était devenue un élément indispensable à la réalisation de soi.”

Pourquoi le lire ? Pour vous interroger sur les réseaux sociaux, internet et l’utilisation excessive que nous en avons parfois. Pour questionner l’avenir de nos enfants.

#5 : Tout quitter de Anaïs Vanel, 2021, Harper Collins

Le pitch : Anaïs a choisi de tout quitter. Tout quitter pour mieux se retrouver. Elle a chargé des cartons dans sa voiture comme pour partir un week-end. Un véritable récit d’aventure et d’aventurière, d’échanges humains et de poésie.

“On passe dans la vie des autres et eux dans la nôtre en les bénissant pour le souvenir qu’ils sont en train de nous laisser.”

Pourquoi le lire ? Un roman à lire pour la poésie de l’écriture et pour s’évader. Un roman inspirant qui s’aligne avec la pensée Simone qui invite à se lancer sans crainte dans l’épanouissement nouveau.

#6 : La familia grande de Camille Kouchner, 2021, Seuil

Le pitch : Dans ce livre brut, Camille Kouchner raconte l’histoire de l’inceste vécue par son frère pendant plusieurs années pendant la décénnie 1980 par leur beau-père Olivier Duhamel. Elle rend public ce qui était connu dans un milieu restreint et lève le silence sur 30 ans de tabous familiaux.

“Regarde-moi, maman. C’est pour toutes ces victimes que j’écris, celles, si nombreuses, que l’on évoque jamais parce qu’on ne sait pas les regarder.”

Pourquoi le lire ? Ce récit vous permettra d’entendre ce qui paraît inentendable. Un témoignage puissant qui pave la voie pour d’autres témoignages et ouvre un porte vers le dialogue sur des thématiques dont les victimes se sentent toujours injustement honteuses.

#7 : Les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler et Stefan Bollmann, 2006, Flammarion

Le pitch : Dans une perspective historique, les auteurs retracent la façon dont les femmes se sont longtemps vu interdire la lecture. Pendant des siècles, les activités qui leur étaient réservées se réduisaient à s’occuper des enfants, prier et de prendre soin du foyer. La lecture leur était interdite pour leur refuser l’accès aux connaissances que l’on jugeait dangereuses pour les esprits féminins. Le livre étudie cette prise en main du livre par les femmes, du Moyen-Âge aux temps modernes, où les femmes ont enfin pu acquérir les connaissances qu’on leur interdisait.

“Dès l’instant où elles envisagent la lecture comme une possibilité de troquer l’étroitesse du monde domestique contre l’espace illimité de la pensée, de l’imagination, mais aussi du savoir, les femmes deviennent dangereuses.”

Pourquoi le lire ? Un livre à feuilleter et à contempler, illustré, qui interroge la dangerosité de la connaissance dans les mains des femmes. Pour mieux comprendre le plaisir de la lecture.

#8 : L’effet Maternel de Virginie Linhart, 2021, Points

Le pitch : Dans ce récit autobiographique, Virginie Linhart retrace le lien très particulier qui l’a liée à sa mère soixante-huitarde depuis sa naissance. Partagée entre le lien fusionnel qui les unit et le désir d’émancipation de sa mère, Linhart raconte son enfance tiraillée et mouvementée. Une histoire individuelle croisée par l’Histoire, une expérience personnelle éclairée par la Shoah, mai 68 et les courants féministes des années 70.

“Les hommes, c’est pour elle. La prudence est la règle. Je rase les murs, je suis une adolescente discrète, je ne veux pas plaire, ça fâche trop maman, ça me met trop en danger.”

Pourquoi le lire ? Lire ce livre vous permettra de mieux comprendre les changements induits par mai 68 pour la liberté des femmes. Il vous permettra également de constater que cette révolution n’a pas été que positive dans l’éducation des jeunes femmes. Un récit profondément touchant dont on n’a pas envie de lever le nez.

#9 : Devenir Beauvoir de Kate Kirkpatrick, 2020, Editions Flammarion

Le pitch : Si vous avez toujours rêvé d’en apprendre plus sur une Simone fondamentale, quoi de mieux que de lire la biographie de Simone de Beauvoir ? De sa conception de l’amour à son approche novatrice du féminisme, cette biographie vous guidera à travers la vie trépidante de Beauvoir, entre philosophie et scandales.

“Simone soutenait de son côté que l’amour ne saurait se réduire à de la gratitude, à quelque chose que l’on doit à quelqu’un en échange de ce qu’il a fait pour nous.”

Pourquoi le lire ? Parce que la vie de Beauvoir mérite d’être connue. Parce qu’elle est à l’origine de concepts fondateurs du féminisme. Parce qu’elle permet aujourd’hui à des générations de vivre plus librement.

#10 : La servante écarlate de Margaret Atwood, 1985, Editions Robert Laffont

Le pitch : L’histoire est celle d’une société dystopique où le taux de natalité est très faible et dans laquelle les femmes sont catégorisées en fonction de leur fertilité. Du point de vue de Defred, une des Servantes, ce nouveau monde se révèle. Les Servantes sont complètement asservies et leur rôle se résume à la reproduction. Une dystopie féministe par excellence.

“Ma présence ici est illégale. Il nous est interdit de nous trouver en tête à tête avec les Commandants. Notre fonction est la reproduction; nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d’autre; l’amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambulants”

Pourquoi le lire ? Ce roman de Margaret Atwood est l’un des piliers de nombreuses manifestations pro-avortement et en faveur des droits des femmes. Il est un symbole de ce que Margaret Atwood définit comme une “dictature classique”.

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