COUR SUPRÊME AMÉRICAINE : LA DISCRIMINATION POSITIVE EN LIGNE DE MIRE

Cour supreme

La Cour suprême américaine poursuit son entreprise de destruction des lois progressistes. Après l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade guarantissant le droit à l’avortement, les juges souhaitent mettre un terme aux programmes de discrimination positive sur les campus universitaires.

La plus haute juridiction du pays s’est penchée sur les critères d’admission sur deux des plus anciens campus universitaires américains. Harvard, versant privé et l’Université de Caroline du Nord versant public. Ces établissements sélectifs ont intégré dans leur processus d’admission des éléments prenant en compte l’origine ethnique ou la couleur de la peau des candidats pour augmenter la part des étudiants hispaniques,noirs ou ameridiens sous représentés dans ces universités.

Mais cette discrimination positive est remise en cause par la Cour suprême et par la majorité des conservateurs qui la considère comme du «racisme inversé». Et les deux magistrats afro américains et la juge hispanique qui siègent au sein de la haute Cour n’infléchiront certainement pas ses décisions ultra conservatrices. Car le juge noir Clarence Thomas qui a bénéficié de ce rééquilibrage est opposé à ce système.

La discrimination des Américains d’origine asiatique

L’examen des magistrats repose particulièrement sur les allégations de discrémination des Américains d’origine asiatique lors de leur demande d’admission à Harvard. Au regard de leurs résultats au dessus de la moyenne, ils devrait être plus nombreux sur le campus. Mais, ces étudiants estiment être pénalisés lors des évaluations de leurs qualités personnelles. Un cas qui sert d’argument aux adversaires de la discrimination positive.

«Harvard et UNC aimeraient avoir un chèque en blanc pour discriminer en fonction de la race aussi longtemps qu’ils le souhaitent. La Cour rendrait service au pays, et au principe américain d’égalité devant la loi, en leur disant que leur temps est écoulé» écrit le Wall Street Journal. La juge Amy Coney Barrett a souligné que la Cour elle même avait estimé que ces pratiques de discrimination positive ne serait plus nécessaire dans 25 ans.

Pour les trois juges progressistes de la Cour suprême la fin de la discrimination positive signifie que « la place des minorités va s’effondrer » car les universités constituent un vivier de recrutement pour les grandes entreprises et organisations. Par ailleurs la juge afro-américaine Ketanji Brown Jackson rappelle que ces critères ethniques ne sont pas les seuls pris en compte et toujours sur «une base volontaire». La haute juridiction rendra sa décision avant fin juin 2023.

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