LE PRIX GONCOURT 2022 ATTRIBUÉ À BRIGITTE GIRAUD POUR SON ROMAN «VIVRE VITE»

Brigitte Giraud
capture site Flammarion

Brigitte Giraud est la 13ème femme lauréate du prix Goncourt. La romancière de 62 ans est récompensée pour un récit qui raconte l’enchainement des évènements qui a conduit à la mort de son mari.

Le 120ème prix Goncourt distingue un récit intime et autobiographique. Déjà lauréate de la prestigieuse récompense en 2007 pour L’amour est très surestimé, l’écrivaine livre ici la succession des évènements qui ont conduit à la mort de son compagnon. «Une interrogation du destin» souligne Didier Decoin, président de l’Académie Goncourt au micro de France Culture. Sorti au mois d’août, «Vivre vite» ne s’est imposé qu’au 14ème tour de scrutin face à Giuliano da Empoli «Le mage du Kremlin».

Un suspense clos par Didier Decoin dont le vote compte double. Revendiquant Annie Ernaux comme l’une de ses sources d’inspiration, Brigitte Giraud rend compte d’un drame intime survenu 20 ans plus tôt. Et plus qu’un récit sur le deuil, la romancière s’attache à démonter les ressorts d’une vie. Construit sur la base de «Et si», le livre décortique les évènements qui ont conduit au jour de la mort de Claude, son mari, qui redémarre «Trop vite» à un feu sur une moto trop puissante.

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Vivre vite au son du rock

L’autrice déroule le fil d’une existence sur la bande son de ces années là. Elle souligne la découverte de Dominique A, auteur-compositeur-interprète que lui fait écouter Claude, son mari, journaliste musical. Comme pour mieux marquer l’époque de la fin du siècle dernier. «Ce livre est une enquête pour essayer de comprendre l’incompréhensible» poursuit la romancière au micro de France Inter. Une quête de sens pour un apaisement. «Je n’aurais pas pu l’écrire avant une période de 20 ans, parce qu’il fallait que je sois à bonne distance ».

La romancière lyonnaise, née en Algérie place dans ses interviews deux mots qui ont toute leur importance, «mektoub qui signifie le destin, et hasard qui veut dire accident, quelque chose qui tombe». Des mots «qui ont peut-être le pouvoir de conjurer la mort finalement».

Vivre vite (Flammarion, 208 pages, 20 euros)

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