Le prix Nobel d’économie a été décerné ce lundi à Claudia Goldin, 77 ans, professeure à Harvard spécialiste du travail et de l’histoire économique. Elle est la troisième femme à décrocher la prestigieuse distinction.
Claudia Goldin a fait des inégalités économiques entre les femmes et les hommes son terrain d’expertise. Le New York Times souligne qu’elle est la première femme titularisée dans le département d’économie de Harvard, en 1989. L’ Académie royale de Stokholm récompense cette pionnière pour «avoir fait progresser la compréhension de la situation des femmes sur le marché du travail».
Le jury a ajouté que «Claudia Goldin a fouillé dans les archives et recueilli plus de 200 ans de données sur les Etats-Unis, ce qui lui a permis de montrer comment et pourquoi les différences de revenus et de taux d’emploi entre les hommes et les femmes ont évolué au fil du temps». Aujourd’hui précise The New York Times, aux États-Unis, les femmes gagnent un peu plus de 80 cents pour chaque dollar gagné par un homme.
L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes a observé l’économiste s’explique en partie par le fait que «les décisions en matière d’éducation, qui ont une incidence sur les possibilités de carrière tout au long de la vie, sont prises à un âge relativement jeune». De plus, ces différences de revenus entre «les hommes et les femmes exerçant la même activité survient à la naissance du premier enfant».
Le niveau d’éducation des femmes a tellement augmenté mais à beaucoup d’endroits, leur paye et leur grade hiérarchique n’a pas progressé
Propos recueilli par l’AFP
Jakob Svensson, président du comité du prix en sciences économiques poursuit : «Il est important pour la société de comprendre le rôle des femmes dans le monde du travail. Grâce aux recherches novatrices de Claudia Goldin, nous en savons désormais beaucoup plus sur les facteurs sous-jacents et sur les obstacles qu’il faudra peut-être surmonter à l’avenir».