4 GÉNÉRATIONS DE FEMMES ACTIVISTES FACE À L’URGENCE CLIMATIQUE

Activistes pour le climat
©j’ai piscine avec Simone

Face à l’urgence climatique, marquée par les incendies à Los Angeles, des femmes de tous âges et horizons s’imposent comme des figures de proue de l’écologie. De l’eau potable à la forêt amazonienne, elles agissent pour changer le cours des choses.

  • Autumn Peltier : la puissance d’une jeunesse engagée (20 ans, Canada)

Originaire de la Première Nation Anishinaabe, Autumn Peltier est devenue une figure internationale du combat pour l’accès à l’eau potable. Surnommée « la guerrière de l’eau », elle dénonce depuis l’âge de 8 ans les violations des droits environnementaux touchant les peuples autochtones.

En 2019, elle prend la parole aux Nations Unies pour rappeler que « l’eau est sacrée » et doit être protégée comme un droit fondamental. À travers des campagnes de sensibilisation et des initiatives locales, comme la distribution de filtres à eau dans les communautés isolées du Canada, Autumn Peltier incarne une jeunesse déterminée et visionnaire face à l’urgence climatique. Elle résume son engagement en une phrase : « J’aime dire que l’eau est vraiment sacrée, l’eau c’est la vie, la Terre n’a pas besoin de nous. Nous avons besoin d’elle ». »

  • Vanessa Nakate : une voix forte pour l’Afrique (28 ans, Ouganda)

Vanessa Nakate est une activiste climatique ougandaise qui a fondé le mouvement « Rise Up Climate Movement » pour attirer l’attention sur les impacts inégaux du changement climatique en Afrique. Son engagement commence en 2019, lorsqu’elle lance des grèves scolaires pour le climat inspirées de Greta Thunberg.

Elle est particulièrement connue pour son plaidoyer en faveur de l’égalité climatique et son travail sur les énergies renouvelables. Vanessa a également contribué à des projets d’installation de panneaux solaires dans des écoles rurales en Afrique. « Voici certaines des injustices découlant de la crise climatique : les personnes qui n’ont pas provoqué cette crise, qui ne sont pas responsables de l’augmentation des émissions mondiales, ce sont elles qui sont en première ligne. C’est la voix de ces personnes que nous n’écoutons pas», affirme-t-elle avec conviction.

  • Maud Fontenoy : naviguer pour changer les mentalités (47 ans, France)

Navigatrice hors pair, Maud Fontenoy est la première femme à avoir traversé l’Atlantique Nord et le Pacifique Sud à la rame en solitaire. Forte de cette expérience, elle s’est engagée dans la préservation des océans, élément vital pour l’équilibre climatique.

En 2008, elle crée la Fondation Maud Fontenoy, qui sensibilise à la protection des écosystèmes marins tout en développant des programmes pédagogiques destinés aux écoles. Son travail met en lumière le rôle essentiel des océans comme « climatiseur naturel » de la planète.

Conférencière et autrice, elle invite chacun à repenser son rapport à la mer. « La planète bleue n’est pas une planète de rechange !», affirme-t-elle à chaque intervention. Son énergie communicative et son pragmatisme en font une voix incontournable de l’écologie en France et à l’étranger.

  • Marina Silva : la gardienne de l’Amazonie (66 ans, Brésil)

Marina Silva a repris ses fonctions de ministre de l’Environnement du Brésil (qu’elle occupait en 2003) sous la présidence de Luiz Inácio Lula da Silva, élu en 2023. Figure majeure de la protection de l’Amazonie, elle est née dans une famille de seringueiros (collecteurs de latex) et a grandi au cœur de la forêt tropicale, ce qui a forgé son engagement.

Durant son 1er mandat de 2003 à 2008, elle a réussi à réduire la déforestation en Amazonie de manière significative, grâce à des politiques strictes et à des alliances avec les populations indigènes. Aujourd’hui, Marina continue de se battre contre la destruction de ce « poumon de la planète », malgré les menaces et les pressions politiques. « Si nous parvenons à atteindre l’objectif de zéro déforestation en Amazonie et que le monde ne réduit pas ses émissions de CO2, la forêt se transformera quand même en savane.», alerte-t-elle.

  • Jane Goodall : 60 ans de combat pour la biodiversité (90 ans, Royaume-Uni)

A 90 ans, Jane Goodall reste l’une des figures les plus influentes de l’écologie mondiale. Primatologue et ethnologue de renom, elle a révolutionné notre compréhension des chimpanzés tout en plaidant pour une cohabitation harmonieuse entre l’humain et la nature.

Depuis les années 60, son travail de terrain au Gombe Stream National Park en Tanzanie l’a conduite à fonder le Jane Goodall Institute, une organisation qui promeut la conservation et le développement durable. Elle a également lancé le programme Roots & Shoots, qui mobilise des jeunes dans plus de 100 pays pour protéger la biodiversité et lutter contre le changement climatique.

Infatigable, Jane Goodall voyage encore pour donner des conférences et sensibiliser sur l’urgence climatique. « La capacité de résilience de la nature est une force immense avec laquelle s’allier », dit-elle. Un mantra qu’elle applique avec une sagesse et une humilité inspirantes.

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