SOPHIE FONTANEL POSE NUE DANS « ELLE » ET DYNAMITE L’ÂGISME

Sophie Fontanel
capture Instagram © Sophie Fontanel

Le magazine Elle consacre 8 pages à la journaliste et écrivaine Sophie Fontanel. A 59 ans, l’influenceuse s’y dévoile nue, comme une réparation pour elle-même et les femmes de sa génération dont la société efface les corps.

Sophie Fontanel pose nue dans le magazine féminin et déclenche une vague de liesse sur les réseaux sociaux. Sur son compte Instagram, elle imagine même les titres qui auraient pu accompagner sa photo en une si la couv lui avait été attribuée. Si celle-ci lui échappe pour l’instant, il s’agit bien d’une révolution sociétale. Car bannis des représentations, les corps des femmes vieillissantes ne sont acceptables que lorsqu’ils épousent les normes de minceur. Avec talent, la journaliste de l’Obs opère un changement de paradigme et dynamite les codes du jeunisme.

Sophie Fontanel revendique la douceur

Et dans une douceur qu’elle revendique et donne son titre à son dernier roman « Capitale de la douceur », Sophie Fontanel fait plier les stéréotypes liés à l’âge des femmes. Dans son sillage, les cheveux blancs des femmes se dévoilent et impulsent un « grey power » transgressif. A une internaute qui qualifie la prestation photographique d’exhibition et d’impudeur, la journaliste de mode réplique dans sa story : « Elles (Ces images) ne sont pas historiques seulement pour moi, qui les regarde ahurie mais fière, mais pour toutes les femmes dont on considère que le corps ne doit plus été montré, sauf si des hommes, selon certains critères, le décident ».

« Je l’ai fait pour mon corps qu’on a mis un jour à nu pour hélas la plus grande violence et qui en a conçu une si grande terreur et honte » poursuit l’autrice violée à l’adolescence. Une série de clichés en forme de résilience. Sophie Fontanel habite un corps tout en finesse et espièglerie qui ne semble jamais loin de l’enfance. « Nue et approuvée » titre la Une de l’hebdomadaire avec une exclamation « Elle a osé ! ». Et c’est bien d’audace dont il s’agit, pas d’un courage revanchard, mais d’une lente conquête de la société qui ne peut plus faire fi des âmes aussi bien incarnées.

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