En partenariat avec le Festival de Cannes Women in Motion met en lumière les femmes qui font le cinéma. Pas seulement les actrices mais toutes celles qui contribuent à l’industrie du 7ème art. L’évènement créé par le groupe mondial du luxe Kering organise tout au long du Festival des tables rondes pour ouvrir le débat sur la représentation et la contribution des femmes au cinéma. Une visibilité accrue portée cette année par Robin Wright, Isabelle Huppert, Yang Yang, Salma Hayek-Pinault, Diane Kruger et Costa Gavras.
Littéralement Femmes en mouvement mais aussi femmes de cinéma (motion picture : cinéma), Women in Motion interroge la représentation des femmes dans un univers masculin. Venue présenter son premier court-métrage, The Dark of Night, sélectionné cette année dans la section Cannes Classics, l’interprète de Claire Underwood dans la série House of Cards rappelle que «Seuls 7 % des films sont réalisés par des femmes. Pourquoi y a-t-il trop peu de réalisateurs étrangers outre-Atlantique ? Pourquoi réserver le septième art aux hommes ?»Des interrogations étayées par la récente étude (février 2017) de l’USC Annenberg school of communication and journalism qui compare le genre, les origines et l’âge des réalisateurs sur 1 000 films sortis entre 2007 et 2016. Les résultats parlent d’eux-mêmes. Le pourcentage de réalisatrices atteint 4%. 80% d’entre elles n’ont réalisé qu’un seul film. 14,3% en ont fait deux et aucune plus de 5. Si 28% ont tourné un court métrage, seulement 4% d’entre elles ont réalisé un film à gros budget.

En lui décernant ce Prix, nous avons voulu saluer sa contribution considérable au cinéma autant que sa capacité, au travers de ses rôles et de sa carrière, à inspirer de nouvelles générations de talents féminins, comme la réalisatrice Maysaloun Hamoud dont le film est une ode à la tolérance et à la diversité. » François-Henri Pinault à propos d’Isabelle Huppert
La question de l’égalité reste centrale et définit le féminisme de l’actrice réalisatrice. « Aujourd’hui le féminisme a une connotation péjorative. Le féminisme c’est l’égalité. A travail égal salaire égal, voilà pourquoi je milite ». Salma Hayek souligne sur le site de Madame Figaro la violence des propos lorsqu’il y a plus de 26 ans elle a décidé d’être actrice. Mexicaine arabe, « le concept était risible ». Isabelle Huppert choisie pour incarner cette 3ème édition a reçu le prix Women in Motion remis à « une figure emblématiquqe du monde du cinéma qui fait avancer la place des femmes dans le 7e art ». Elle a en retour choisi de décerner le Prix Jeunes Talent à la réalisatrice et scénariste palestinienne Maysaloun Hamoud pour « Je danse si je veux ». Son premier long métrage suit le quotidien de jeunes palestiniennes de Tel Aviv coincée entre désir de liberté et poids de la tradition culturelle.

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