Emue aux larmes, Theresa May a annoncé sa démission le 24 mai devant le 10 Downing Street. Elle quittera la tête du Parti conservateur le 7 juin.
Dans une situation inextricable, Theresa May a tiré les conclusions de son incapacité à mener le Brexit à son terme. « C’est et ce sera toujours un sujet de profond regret pour moi de ne pas avoir été capable de mettre en œuvre le Brexit » a-t-elle confessé. La Première Ministre expédiera les affaires courantes jusqu’à la nomination de son successeur au début de l’été. Theresa May a fait son mea culpa. « J’ai fait de mon mieux, j’ai fait tout ce que je pouvais pour convaincre les députés de soutenir l’accord. Malheureusement, je n’ai pas été capable d’y arriver. J’ai essayé trois fois. Je pensais qu’il était juste de persévérer même quand les obstacles aux chances de succès semblaient élevés. Mais il est maintenant clair que c’est l’intérêt supérieur du pays qu’un nouveau premier ministre mène cet effort« .
PM @Theresa_May makes a statement in Downing Street https://t.co/eg4ElQMXVR
— UK Prime Minister (@10DowningStreet) May 24, 2019
Une autre femme pour succéder à Theresa May ?
La course à sa succession est lancée. Parmi les nombreux prétendants, le bouillonnant Boris Johnson, champion des partisans du Brexit. L’ancien maire de Londres et ex ministre des affaires étrangères est le favori à la succession. Mais une femme pourrait entrer dans le jeu. Andrea Leadsom, 56 ans, ex ministre démissionnaire chargée des relations avec le Parlement est une avocate de Brexit. L’eurosceptique écrit dans sa lettre de démission datée du 22 mai, qu’elle ne pense pas que le projet de Brexit conçu par Theresa May permette au Royaume Uni d’être « totalement souverain ». Un second referendum provoquerait selon elle « une division dangereuse » du pays.
La sanction des élections européennes
L’accord négocié par Theresa May avec Bruxelles a été rejeté 3 fois par le parlement britannique. Une impasse qui rend ubuesque la participation de la Grande Bretagne aux élections européennes. Organisé à la va vite, le scrutin propulserait en tête, selon les estimations citées par L’Opinion le Brexit Party, créé par le député Nigel Farage. (31,6% selon les instituts de sondage). Les conservateurs n’engrangent que 12,4% des voix, payant leur incapacité à rallier une classe politique profondément divisée trois ans après le referendum.