STRASBOURG SOUHAITE TESTER UN CONGÉ DE SANTÉ GYNÉCOLOGIQUE POUR SES AGENTES

congé gynécologique

L’Eurométropole de Strasbourg a présenté vendredi son projet de congé gynécologique qu’elle souhaite mettre en place en septembre. 13 jours de congés par an qui pourraient concerner toutes femmes souffrant de douleurs menstruelles, d’endométriose, mais aussi des effets de la ménopause.

Le projet est porté par Christelle Wieder, l’adjointe à la mairie en charge du droit des femmes. « Nous parlons de santé gynécologique car les douleurs peuvent être liées aux menstruations mais nous avons aussi une attention particulière pour les symptômes liés à la ménopause ». L’élue a annoncé vouloir mettre ce projet à l’ordre du jour du conseil eurométropolitain en avril. Une volonté forte qui va à l’encontre du rejet en février par l’Assemblée Nationale et le Sénat de la proposition de loi sur l’instauration de 2 jours de congés menstruels.

Siamak Agha Babaei, premier adjoint à la maire de Strasbourg détaille les modalités. Les agentes pourront dans un premier temps « bénéficier d’une amélioration du poste de travail, d’une adaptation des horaires de travail, avoir plus de télétravail ». Un congé gynécologique pourra ensuite être octroyé sur présentation d’un certificat médical qui, validé par la médecine du travail sera valable deux ans. Une avancée qui permettra aux femmes d’en bénéficier sans jour de carence. Elles pourront alors cumuler jusqu’à trois jours consécutifs.

Mettre fin au tabou

Pour Christelle Wieder, il s’agit aussi de mettre fin au tabou des règles et de la ménopause. « Notre ambition, est de faire changer la loi en France, et de faire adopter un plan plus global tenant compte des douleurs de règles, mais aussi des règles hémorragiques, des douleurs liées à l’endométriose et des syndromes incapacitants liés à la ménopause ». Et à ceux qui objecte que ce type de dispositions peut-être stigmatisant pour les femmes, l’élue rétorque « Je pense que maintenant, on a dépassé ce cap de la stigmatisation, ce n’est pas un tabou, c’est une force ».

Pour compléter cette proposition, le projet s’accompagne d’une formation à destination des managers, un maillon indispensable dans la culture du changement au sein des entreprises. Si ce type de projet reste rare dans les entreprises et les organisations, la Grande Bretagne a adopté une attitude pragmatique. La spécialiste de ménopause Louis Newson souligne que « les femmes ont besoin d’une éducation sur le lieu de travail qui comprenne des informations sur les traitements disponibles ».

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