QUI EST L’ESSAYISTE AMÉRICAINE SUSAN SONTAG QUI SERA INCARNÉE DANS UN BIOPIC PAR KRISTEN STEWART ?

Susan Sontag

Sa vie a fait l’objet de deux biographies. Il n’en fallait pas moins pour rendre compte de la vie de l’intellectuelle américaine Susan Sontag qui fera l’objet d’un biopic bientôt porté à l’écran et incarné par l’actrice Kristen Stewart.

Inclassable et iconoclaste. Susan Sontag née à New York en 1933 est une rebelle qui a pris part à la course du monde. Romancière, philosophe, dramaturge et cinéaste, sa devise : il y a « toujours intérêt à commencer par transgresser les règles » s’illustre d’abord dans sa vie privée. Elle épouse Philip Rieff, professeur de sociologie dont elle est l’assistante, mais refuse assez vite les normes du mariage. «si Philip l’attirait comme partenaire intellectuel, elle ne veut pas de lui comme mari et père» souligne le site Diakcritic qui consacre un article à sa biographie écrite par Benjamin Moser.

Susan Sontag découvre à ses dépens l’effet Mathilda qui invisibilise la contribution des femmes aux découvertes scientifiques. Pour sa part, son nom est effacé de la couverture du livre Freud. The Mind of The Moralist qu’elle a contribué à écrire au côté de son mari. Ses textes sur la littérature, la photographie et la maladie concentrent son point de vue singulier. « Je m’intéresse seulement aux gens qui sont engagés dans un processus de transformation de soi. » écrit-elle dans son journal, en résonnance avec sa propre quête de son identité. Après son mariage, elle part en Europe et n’en revient que pour divorcer et obtenir la garde de son fils, une bataille que son homosexualité dessert.

Susan Sontag, une icone chic

Posant sous l’objectif de Richard Avedon, ou celui d’Annie Leibovitz qui sera sa dernière compagne, Susan Sontag façonne sa représentation. Col roulé, et mèche blanche en contraste avec une chevelure noire signent sa propre image. Une réminiscence de son cancer à la suite duquel ses cheveux avaient totalement blanchis. Un «personnal branding» qui fabrique son statut d’icone chic aux côtés de l’intelligensia de l’époque, Leonard Bernstein, Richard Avedon, William Styron, Sybil Burton ou Jackie Kennedy.

Son fait d’arme n’est pas l’écriture de son premier roman « Le Bienfaiteur » dont le style est peu remarquable selon les critiques, mais pour son essai intitulé « Notes on Camp ». Un concept flou dont l’essence, écrit l’autrice est « son amour de l’anti naturel : de l’artifice et de l’exagération ». Pêle mêle, on y met les cartes postales du début du siècle, le ballet du Lac des Cygnes ou bien encore le film King Kong de 1933 écrit le Time en 2019.

Le double standart du vieillissement

D’un point de vue féministe, le travail de Susan Sontag s’illustre dans un article publié en 1972. Elle y développe la double standard en matière de vieillissement selon le genre. Les hommes seraient moins discriminés que les femmes en vieillissant, car la seule norme acceptable est la jeune femme alors que l’homme mur et le jeune homme constituent les références masculines. Un constat formulé il y a 50 ans qui reste toujours en vigueur.

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.