LES «TRADWIFES» CES FEMMES AU FOYER ADEPTES DU MOUVEMENT «FASCINATING WOMANHOOD»

tradwifes

Leur modèle est celui des femmes au foyer des années 50, dévouées à leur maison et à leur mari. Ce mouvement refait surface en réponse aux féministes, ces effrontées qui revendiquent l’égalité femmes hommes. Leur bible «Fascinating womanhood» est un ouvrage écrit en 1963, régulièrement réédité et vendu à plus de 2 millions d’exemplaires.

Le sujet est de nouveau sur les réseaux sociaux. Un article de Courrier International repris par L’importante met en lumière ces femmes qui s’épanouissent dans les travaux domestiques et l’anticipation des désirs de leur mari. Des «épouses traditionnelles» stéréotypées, calquées sur les années 50, l’âge d’or de ces «house wifes» assez peu désespérées.

Sur Tik Tok affiche les vidéos de ces tradwifes affichent des centaines de milliers de vues, parfois des millions. Ainsi le compte Instagram traditionallyfeminine distille au travers d’images quasi bibliques le bonheur familiale. Pour sa part, Alena Kate Petitt diffuse sur sa chaîne Youtube «Darling Academy» des tutos pour devenir une mère et une épouse parfaite. Ce mouvement n’est pas novateur, il repose sur le livre de Helen Andelin publié en 1963, «Fascinating womanhood» (Fascinante féminité) qui compile les préceptes de la tradwife.

Tradwifes vs working girl

Et l’un des chapitres justifie le cadre étroit au sein duquel travailler pour une femme serait acceptable. «Si vous êtes veuve, divorcée, célibataire, ou si votre mari est handicapé, vous avez peut-être raison de travailler» concède l’autrice qui ajoute à ces exceptions le cas de l’époux qui fait des études pour obtenir in fine un meilleur salaire. Un «sacrifice» nécessaire mais exempt de dangers, car l’épouse pourrait y prendre goût et devenir dépendante de ce revenu supplémentaire. Mais l’autrice alerte : «Au lieu d’aller travailler, réduisez vos dépenses» !

Dans l’une de ses vidéos Alena Kate Petitt estime sans rire que son job de femme au foyer est comparable à celui d’un chef d’entreprise, car elle doit apprendre à tout gérer, «être créative» pour confectionner un gâteau qui surprendra son mari. Sa vie, argumente-t-elle ne laisse aucune place à l’ennui, mais elle déplore que ce statut qui la rend heureuse soit si peu valorisé par la société. «Lorsque les gens me demandent ce que je fais dans la vie et que je réponds femme au foyer, ils vont parler à quelqu’un d’autre.»

Sur Facebook le groupe privé The Official Fascinating Womanhood compte près de 11 000 membres avec ce mantra : «Nous nous rappellerons quotidiennement l’importance de la féminité et notre rôle de gardiennes de la civilisation» souligne en préambule Dixie Andelin Forsyth, la fille de Helen B. Andelin.

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