PAULINA PORIZKOVA : « ENTRE J LO ET BETTY WHITE LES FEMMES DISPARAISSENT »

Paulina Porizkova
capture ecran Instagram Paulina Korizkova

Les femmes tomberaient dans une trappe d’invisibilité passé 45 ans pour en ressortir une fois devenues vieilles. Elles seraient alors « cool » et autorisées à toutes formes de liberté. Mais que se passe-t-il dans cet entre deux ? interroge la mannequin de 56 ans.

Interviewée dans un format vidéo pour le compte Instagram de la marque Laura Geller Beauty, Paulina Porizkova pose la question de l’invisibilité des femmes à mesure qu’elles vieillissent. « On attend que les femmes de plus de 45 ans ressemblent à ce qu’elles étaient plus jeunes » dénonce-t-elle. « Elles n’ont plus leur place à table » poursuit la mannequin qui explique que le choix se résume entre disparition et recours aux artifices tels que botox et chirurgie esthétique. De « bonnes solutions pour les femmes qui se sentent mieux ainsi » assure l’influenceuse aux 634 000 abonnés.

Mais si vous acceptez de vieillir naturellement vous devenez invisibles « jusqu’à ce que vous atteigniez l’âge de Betty White ». Une référence à l’actrice et productrice américaine de 99 ans dont le grand âge lui permettrait de devenir une sorte d’icone. « Vous devenez mignonne, extraordinaire et cool parce que vous êtres vieille et vous pouvez vous habillez de couleurs vives, être un peu farfelue et vous êtes à nouveau remarqué » analyse Pauline Porizkova. Mais avant de ressortir de cette invisibilité il y a une longue période « entre J Lo qui a une cinquantaine d’années et ressemble à une femme de 39 ans et une octogénaire cool parce qu’elle est restée jeune d’esprit »

Paulina Porizkova porte la question de l’âgisme

Le cas d’Iris Apfel, centenaire influenceuse sur les réseaux sociaux confirme ces propos. Avec ses deux millions d’abonnés, l’égérie des marques de mode imprime un autre discours sur le vieillissement. Sa mise en visibilité pourtant ne parle que pour elle seule. Une figure exceptionnelle qui ne rend pas compte de la question de l’âgisme.

Une période vécue par « moi et la plupart des femmes » conclut la mannequin d’un signe de la main. Sa prise de parole sur l’âgisme vécue par les femmes est constante sur son compte Instagram. Alors même que les signes du vieillissement sont peu apparents sur son visage et sur son corps, l’ancienne égérie d’Estée Lauder s’est impliquée dans la campagne Laura Geller Beauty “Let’s Get Old Together” (Vieillissons ensemble). Paulina Porizkova s’affiche régulièrement sur le réseau social en bikini et portant de la lingerie. Ce qui ne l’empêche pas de recevoir des commentaires désobligeants sur son âge ou sur le fait qu’elle est trop maigre et qu’elle devrait manger des hamburgers.

Les récits de la mannequin et actrice d’origine tchèque sont essentiels, car ils nous disent que l’âgisme, cette discrimination fondée sur l’âge n’épargne pas les femmes qui seraient toujours dans les normes de la jeunesse, son cas (corps mince, ferme et lisse). Pourtant pas de quoi la déclarer illégitime sur ce sujet. « Je poste des photos de bikinis et de nus parce que je me sens enfin bien dans ma peau. Je ne le fais pas pour les compliments ou les appréciations. Je le fais parce que vous voyez des milliers d’images de femmes plus jeunes dans les mêmes situations.C’est ce que vous avez l’habitude de voir. Personne ne leur dit de se rhabiller ».

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