#METOOPOLITIQUE : AURÉLIE FILIPPETTI SANCTIONNÉE POUR AVOIR REFUSÉ LES « AVANCES EXTRÊMEMENT INSISTANTES » DE JÉRÔME CAHUZAC

Aurélie Filippetti
Capture ecran « C à vous » France 5

Au micro de France Info et sur le plateau de C à vous, l’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti a affirmé avoir été sanctionnée dans ses fonctions de députée pour avoir refusé les « avances extrêmement insistantes » de Jérôme Cahuzac.

Alors députée de Moselle, Aurélie Filippetti a payé cher son refus de céder aux avances de Jérôme Cahuzac alors président de la commission des Finances. « Ma réserve parlementaire a été réduite quasiment au strict minimum. J’avais beaucoup moins que ce qu’avaient tous les autres députés », a expliqué la parlementaire aux journalistes. Une sanction qui sera doublée par le manque total de soutien du gouvernement Hollande dont elle sera membre en 2012 lorsque l’histoire se répète.

Aurélie Filippetti alors ministre de la culture alerte le président de la République sur le comportement de Jérôme Cahuzac devenu ministre délégué au budget. Mais aussi le premier ministre Jean-Marc Ayrault, le ministre de l’économie Pierre Moscovici en vain. Une autre version est délivrée par Jérôme Cahuzac qui raconte que « nous avions eu une histoire ensemble et que c’était moi qui vivais très mal notre prétendue séparation » déplore l’ancienne ministre aujourd’hui professeure à Sciences Po.

La femme « hystérique »

A qui accorde-t-on le bénéfice de la vérité ? A l’homme qui « les yeux dans les yeux » jure n’avoir jamais eu de compte à l’étranger après les révélations de Médiapart en décembre 2012. Aurélie Filippetti se retrouve néanmoins dans le rôle de la femme « hystérique ». « J’étais folle, donc on ne pouvait pas travailler avec moi » ajoute-t-elle. Les conséquences virent au désastre lorsqu’elle doit négocier à Bercy le budget de son ministère face à Jérôme Cahuzac. « La réunion s’est passée de façon abominable » et la ministre de la culture a du demander l’arbitrage du Premier ministre puis François Hollande. Mais « personne ne me croyait » répète-t-elle.

A l’heure de #MeTooPolitique il est inconcevable que les femmes soient non seulement harcelées mais aussi empêchées d’exercer leur fonction professionnelle. L’affaire Hulot pourtant donne le tempo d’une classe politique qui accorde toujours crédit aux hommes et imputent toutes les responsabilités des violences aux femmes. Une parole « inaudible parce que les femmes avaient toujours tort dans ces histoires. » résume Aurélie Filippetti.

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