« LAISSEZ-MOI DANSER » : LE ROAD TRIP FÉMINISTE DE TROIS QUADRA

Laissez-nous danser
© compagnie La Barak’A

Au sein de la compagnie La Barak’A Théâtre qu’elles ont co-fondée, Delphine Lacouque et Aude Roman écrivent, mettent en scène et jouent «Laissez nous danser », une comédie qui interroge la place du féminin après 45 ans et la quête d’une nouvelle liberté.

Depuis une quinzaine d’années, les deux co-fondatrices de la compagnie La Barak’A Théâtre et la comédienne Julie Berducq-Bousquet travaillent ensemble. « Depuis qu’elles sont devenues mères » précise Aurore Roman. Un besoin d’écrire des spectacles pour enfants « intelligents et populaires ». Ainsi,« Babayaga » est l’occasion de parler du harcèlement, « Fille ou Garçon ? That is (not) the question » interroge les stéréotypes de genre, un prisme inédit pour un jeune public.

Leur dernière création, Laissez-moi danser dresse le portrait de trois quarantenaires qui choisissent de reprendre leur liberté au cours d’un road trip en camping car. « Ce sont des archétypes de femmes dans lesquelles une majorité de spectatrices se retrouvent » explique Aurore Roman. La comédienne et co-autrice incarne Alice, une « sauveuse », éducatrice spécialisée dont la vocation s’élargit à prendre soin des hommes dont elle tombe amoureuse. « Des paumés, des gens jamais heureux ». A ses côtés, Jeanne campée par Julie Berducq-Bousquet a mené une vie libertaire pleine d’alcool et de drogues et choisi de se marier « à un âge où on ne fonde plus de famille » analyse Aurore Roman.

Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent

Mae West

La dernière comparse de cette aventure, Dalida, à la carrière brillante, quitte famille et mari pour un jeune homme qui lui fait tourner « la tête le cœur et le corps ». Delphine Lacouque interprète un personnage de femme amoureuse et tant pis pour la différence d’âge. « Nous nous interrogeons sur la fidélité, l’exclusivité, le polyamour, ce que le patriarcat nous impose à travers la culture romantique de l’amour. » A travers les émotions intimes de ce trio uni par l’amitié, « Laissez-moi danser » questionne les stéréotypes féminins. « Qu’est-ce que c’est qu’être une femme, une mère, une amante ? » Et c’est d’utilité sociétale dans une culture marquée par les injonctions au jeunisme.

Tous les samedi à partir du 15 janvier à 17h 30 sur la péniche « La nouvelle Seine » face au, 3 Quai de Montebello, 75005 Paris

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