L’ONU OSE NOMMER L’ARABIE SAOUDITE À LA TÊTE DE LA COMMISSION POUR LES DROITS DES FEMMES

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© J’ai piscine avec SImone

L’Arabie Saoudite a été élue à l’unanimité de ses 45 membres pour présider la 69e Commission pour les droits des femmes. Un discrédit supplémentaire pour l’organisation internationale qui abandonne la moitié de l’humanité à son sort.

Ce n’est pas une information publiée par le site parodique Le Gorafi. Mais cela y ressemble. Pour choisir la nouvelle présidence de la Commission chargée d’oeuvrer pour les droits des femmes et l’égalité des sexes, l’ONU a porté son choix sur l’Arabie Saoudite qui affiche un palmarès affigeant en matière de droits humains. Selon l’organisation d’étude Freedom House l’Arabie saoudite est le septième pire pays en termes de violations des libertés et de la démocratie dans le monde. Alors comment comprende un tel choix ?

Cette nomination est intervenue après une candidature sans oppositIon et sans rivaux. L’ambassadeur saoudien auprès des Nations unies, Abdulaziz Alwasil, a été élu par acclamation président de la Commission de la condition de la femme (CSW). « Je n’entends aucune objection. Il en est ainsi décidé », a conclu le philippin Antonio Manuel Lagdameo, président sortant élu pourtant pour deux ans. Sa sortie prématurée rend compte des pressions exercées par d’autres pays Asiatiques. Selon The Guardian le Bangladesh aurait du prendre la suite.

Redorer l’image de l’Arabie Saoudite

Un lobbiyng en faveur du Royaume afin « de redorer » leur image malgré un très maigre bilan en matière de droits des femmes. Un état des lieux que ne partage pas la mission Saoudienne qui met en avant la loi sur le « statut personnel » votée en 2022 et présentée comme une avancée progressite sur les droits des femmes. Mais objecte Heba Morayef, directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International « la Loi relative au statut personnel ne respecte pas l’autonomie des femmes quant aux décisions concernant leur vie et celle de leurs enfants et elle perpétue la discrimination dont elles font l’objet ».

Le silence des 45 membres est complice. Les réactions sont venues de l’extérieur. Louis Charbonneau, directeur du plaidoyer auprès des Nations Unies à Human Rights Watch a posté sur X, « Les autorités saoudiennes devraient démontrer que cet honneur n’était pas totalement immérité et libérer immédiatement toutes les défenseuses des droits des femmes détenues, mettre fin à la tutelle masculine et garantir aux femmes le plein droit à l’égalité avec les hommes. ». Et s’inquiète des répercussions de ce bilan catastrophique sur les travaux à venir de la Commission.

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