A l’occasion des Assises de la parité qui se déroulées le 6 mai, L’institut Kantar a révélé une étude réalisée sur auprès de 1000 personnes. Considérée comme vitale, la parité ne parvient pas à générer un consensus dans sa mise en application.
« La parité est incontournable pour plus de 80% des personnes interrogées » annonce d’emblée Maryline Guillaume, Knowledge & Insights director chez Kantar. Donc le problème réglé ? Hélas non. Pourtant le sujet est perçu comme «une évolution naturelle de la société » (56%), «un impératif démocratique et de justice sociale» (49%) et «un enjeu prioritaire» (26%). Alors qu’est ce qui coince ?
La parité se heurte toujours à des obstacles sociétaux, des résistances d’une partie de certains hommes qui souhaitent protéger leurs intérets, des stéréotypes toujours bien ancrés, “le bricolage c’est pour les femmes, les taches ménagères et les enfants pour les femmes ». Et enfin, certaines incitations à la parité ne fonctionnent pas totalement, par exemple en matière de formations aux métiers du numérique.
L’entreprise premier lieu d’exercice de la parité
La mise en place de solutions devrait commencer au sein de l’entreprise explique Maryline Guillaume. Car les personnes interrogées estiment que l’inégalité salariale ne devrait pas exister et que les femmes ne devraient pas sacrifier leur carrière. «Pour 91% un homme ou une femme à la tête d’une entreprise c’est la même chose en terme de performance». Oui mais difficile de se débarasser d’un contexte sociétal peu favorable aux femmes. «Les entreprises sont majoritairement dirigées par les hommes, et les femmes encore victimes de mauvaises pratiques à leur retour de congé de maternité” cite la responsable de l’étude.
Une priorité politique
L’espoir mis dans la politique des quotas ne suffit pas. Et 56% des français.es consulté.es indiquent qu’il faut en faire une priorité politique. A un an des élections présidentielles, la parité doit être un thème mis au même niveau que l’emploi ou l’économie. Par ailleurs, se figurer que les plus jeunes générations s’empareront de manière spontanée de la parité est un leurre. «La génération des 18/24 ans a tendance a considéré que les hommes sont meilleurs pour diriger les entreprises et la gestion financiere du foyer» souligne l’étude. Un retour surprenant auquel il faut remédier notamment en proposant de nouveaux modèles. Un rôle que devrait jouer les médias, la culture et la publicité.
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