LES FEMMES PEU QUALIFIÉES TRAVAILLENT DE PLUS EN PLUS EN HORAIRES ATYPIQUES

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Selon l’INED les femmes peu qualifiées seraient de plus en plus soumises à des horaires atypiques, c’est-à-dire tôt le matin, le soir, la nuit, le samedi et/ou le dimanche. Une progression constatée entre 2013 et 2019.

L‘étude de l’INED publiée ce jour indique que 36% des salariés travaillent en horaire atypique. Une tendance liée à « l’ubérisation » de la société, mais aussi au vieillissement de la population, à la hausse des besoins en matière de soins aux personnes âgées ; aux changements dans les modes de vie et de consommation ; à la dérégulation du temps de travail cite le rapport. Autant d’éléments préjudiciables aux femmes peu qualifiées « surreprésentées dans les métiers du commerce et de la distribution, où le travail dominical a progressé (vendeuse, agent de nettoyage, ou personnel polyvalent qui se développe avec l’automatisation des caisses), ainsi que dans les métiers du soin et des services à la personne (aide-soignante, aide à domicile, aide-ménagère), où les horaires atypiques sont structurels et peu sujets à amélioration ».

Une population féminine

Les femmes sont désormais plus nombreuses que les hommes à travailler avec des horaires atypiques même si elles n’effectuent pas les mêmes types d’horaires. Elles travaillent plus souvent le samedi et le dimanche, alors que les hommes sont plus nombreux à travailler tôt le matin, le soir et surtout la nuit. Cette tendance varie selon la catégorie socio professionnelle et le secteur d’activité. « Les ouvrières non qualifiées travaillent fréquemment comme agentes d’entretien tandis que les hommes de cette catégorie sont plus souvent manœuvres dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) où les heures diurnes et en semaine sont plus fréquentes » indique l’étude.

Les horaires atypiques en régression chez les cadres

A l’inverse les horaires atypiques sont en régression chez les cadres. « La part des femmes cadres en horaires atypiques diminue de 23 % entre 2013 et 2019 tandis qu’elle augmente de 11 % pour les ouvrières non qualifiées, catégorie qui subit la plus forte dégradation ». L’INED avance que la nature des emplois (plus souvent télétravaillables) et le statut d’activité (CDI) ont pu constituer pour les cadres des facteurs favorables à la mise en œuvre d’accords d’entreprises visant à favoriser la conciliation des temps de vie, promue de longue date par l’Union européenne.

Ces horaires atypiques peuvent aussi se combiner avec d’autres facteurs tels que des horaires irréguliers (variables d’un jour à l’autre), les journées discontinues (périodes de travail séparées d’au moins 3h) et les horaires imprévisibles (connus un jour à l’avance ou moins). Autant d’éléments qui ont un impact sur la vie familiale et le bien-être des salariés de façon importante car « ces temps fragmentés et horaires imprévisibles » rassemblent 18% des salariés majoritairement des femmes.

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