LE DROIT À L’AVORTEMENT BIENTÔT GRAVÉ DANS LA CONSTITUTION

constitutionnaliser droit à l'avortement
© Jeanne Menjoulet

« En 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible » a annoncé dimanche, Emmanuel Macron sur le réseau X.

Le Président de la République en avait fait la promesse le 8 mars à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Il s’était engagé à inscrire la liberté de recourir à l’avortement dans la Constitution. Une réponse aux inquiétudes qu’avaient suscitées les restrictions et interdictions du droit à l’IVG aux Etats-Unis et dans certains pays européens comme la Pologne ou Malte.

Actuellement reconnu par la loi Veil du 17 janvier 1975, le droit à l’avortement a été étoffé par d’autres lois permettant d’élargir et d’améliorer sa prise en charge. Son inscription dans la Constitution rendrait toute volonté d’atteinte ou de suppression plus difficile. Le chef de l’Etat déposera un projet de loi en ce sens et optera pour une révision par le parlement réuni en congrès à Versailles.

A l’annonce de ce communiqué, Marine le Pen n’a pu s’empêcher de réagir « Cela ne sert à rien. Puisque aucun mouvement politique ne demande la remise en cause de l’IVG ». Une ignorance crasse des mécanismes conservateurs à l’œuvre pour entacher le droit à l’avortement et une incohérence avec le souhait exprimé du RN de constitutionnaliser la loi sur l’IVG le 21 novembre 2022.

Comments · 2

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.