LES ACTRICES AMÉRICAINES PRENNENT LA PAROLE SUR LEUR VIEILLISSEMENT

agisme et actrices americaines
illustration générée par IA Canva

Andie MacDowell, Brooke Shields prennent la parole dans les médias contre l’âgisme pour dénoncer les injonctions à toujours paraitre jeunes. Une aberration (enfin) dénoncée par de plus en plus de mannequins et actrices américaines de plus de 50 ans.

Depuis plusieurs années, des actrices américaines taclent les diktats jeunistes imposés par l’industrie du cinéma. Une forme de lâcher prise très commentée sur les réseaux sociaux. Lorsque Andie MacDowell abandonne les colorations, la presse n’hésite pas à qualifier l’acte de courage, c’est dire la puissance de la transgression ! Même son agent lui déconseille. « J’ai été jeune, je ne veux plus l’être !» déclarait la comédienne de Quatre mariages et un enterrement.

Brooke Shield répond cash sur le vieillissement dans une interview au magazine Glamour. « J’aime la nourriture, j’aime l’alcool, j’aime la vie (…) Je n’aime pas aller à la salle de sport. J’aime le Pilates. (…) Et j’en ai assez de ne pas me sentir assez mince. C’est ennuyeux et c’est une perte de temps ». L’enfant star de « La petite » du réalisateur Louis Malle rend hommage aux femmes de plus de 40 ans et liste leurs compétences et résume. « Elles ont élevé des familles, dirigé des entreprises, vécu de multiples types de différents types de relations ; elles ont continué à aller de l’avant ».

Parler des rides pour faire tomber l’âgisme

Les rides deviendraient-elles un non sujet ? Même si plus en plus d’actrices s’expriment sur leur apparence physique, leur liberté de parole ne met pas fin au jeunisme des studios. Marcia Cross, (Desperate Housewives) dénonce dans une interview au Parisien au mois de mars dernier, « une pression quant au fait de ne pas vieillir ». L’interprète de Bree Van De Kamp évoque à 61 ans sa difficulté à trouver des rôles aux Etats-Unis. Et ne s’oppose pas à l’idée de recourir à la chirurgie esthétique.

L’actrice oscarisée Julianne Moore synthétisait en 2021 le débat sur l’âgisme en taclant l’expression « Vieillir avec grâce ». Une formulation toxique et sexiste qu’elle décriptait pour le magazine As If. « Personne n’a le choix de vieillir, donc ce n’est pas une chose positive ou négative, c’est comme ça. Cela fait partie de la condition humaine, alors pourquoi en parlons-nous toujours comme s’il s’agissait d’une chose sur laquelle nous avons le contrôle ? ».

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.