EN ISLANDE LA PREMIÈRE MINISTRE KATRÍN JAKOBSDÓTTIR SE JOINT À LA GRÈVE GÉNÉRALE DES FEMMES

katrín jakobsdóttir
© J’ai piscine avec Simone

48 ans jour pour jour après la première grève générale des femmes en Islande qui avait paralysé le pays, les Islandaises cessent à nouveau leurs activités pour dénoncer les inégalités salariales toujours présentes et les violences sexuelles et sexistes. La Première ministre Katrín Jakobsdóttir en fait autant.

C’est un mouvement de grande ampleur qui a lieu ce mardi 24 octobre. Les femmes et les personnes non binaire sont appelées à cesser le travail pour protester contre les inégalités salariales et les violences sexuelles et sexiste. Avec le slogan « Vous appelez ça l’égalité ? » des dizaines de milliers de femmes sont attendues par les organisateurs pour à nouveau bloquer le pays, en espérant avoir autant de succès que lors du premier mouvement de 1975 puisqu’il avait conduit à l’élection de Vigdís Finnbogadóttir, première femme élue Présidente du pays en 1980.

Un appel à la grève qui pourrait surprendre car l’Islande est classé comme le pays le plus égalitaire au monde entre les hommes et les femmes selon Forum économique mondial. Mais les inégalités demeurent, les Islandaises gagnent toujours 21 % de moins que les hommes et l’écart peut grimper à plus de 20% dans certains secteurs comme la finance. Et plus de 40 % d’entre elles ont subi des violences sexuelles ou liées au genre souligne The Guardian. On est loin de l’égalité salariale pourtant inscrite dans la loi islandaise depuis 2018.

Katrín Jakobsdóttir solidaire des Islandaises

« Avant tout, je fais preuve de solidarité avec les femmes islandaises. Comme vous le savez, nous n’avons pas encore atteint notre objectif d’égalité totale entre les hommes et les femmes et nous nous attaquerons toujours à l’écart salarial qui est inacceptable en 2023. » a déclaré Katrín Jakobsdóttir au média mbl.is. Mais dénoncer ne suffit pas et les organisateurs souhaitent obtenir des mesures concrètes pour endiguer ces inégalités.

L’objectif de la grève générale est de combler l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes en publiant les salaires des travailleuses exerçant des professions à prédominance féminine comme le secteur du soin. Une démarche essentielle qui devrait avoir des effets sur les violences de genre. Drífa Snædal qui fait partie du comité exécutif de la grève des femmes citée par The Guardian explique : « Nous essayons maintenant de relier les points, en disant que la violence à l’égard des femmes et le travail sous-évalué des femmes sur le marché du travail sont les deux faces d’une même pièce et ont un effet l’un sur l’autre ».

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