Le laboratoire de la Fraternité a publié le 16 mai son baromètre 2019 fondé sur un sondage réalisé par OpinionWay. 58% des personnes interrogées se sentent discriminées en raison de leur âge.
Créé à la suite des attentats de 2015, le laboratoire de la Fraternité édite depuis 2018 son baromètre. Ce collectif d’associations qui porte les valeurs d’un mieux vivre ensemble a fait du thème de la diversité le marqueur de cette valeur républicaine, approuvée par 81% des sondés. Toutefois, cet indicateur de tolérance est tempéré par les sentiments de discrimination. Le premier d’entre eux est l’âge pour 58%. Il s’exprime d’abord dans la définition de son identité personnelle. 58% des 50-64 ans se sentent réduits à leur âge. Cette réponse n’est pas influencée par la catégorie socio professionnelle. (CSP+ 56%, CSP- 58%).Mais cette impression s’accentue pour les inactifs (61%). Toutes les tranches d’âge affichent en moyenne le même résultat, à l’exception des 35-49 ans pour qui le milieu social arrive en tête.
27% se sentent discriminés en raison de leur âge
27% des personnes interrogées affirment s’être senties critiquées, mises à l’écart ou repoussées en raison de leur âge. Ce sentiment de discrimination est le plus fort pour les 18-24 ans (33%) , suivi par les 50-64 ans (29%). Un peu plus d’un tiers des sondés ( 37%) approuvent, par ailleurs, la représentation qui est faite des personnes de leur catégorie d’âge dans les médias. Les représentations des personnes qui partagent les mêmes engagement politique et des opinions identiques sur les migrants arrivent en dernière position. (respectivement 30 et 28%).
L’étude s’intéresse ensuite à l’attitude discriminatoire des sondés. 22% disent avoir critiqué des personnes en raison de leur comportement à l’égard des réfugiés. Ce qui constitue la plus importante cause de rejet. L’âge n’intervient que pour 12% des personnes interrogées. Et plus les personnes interrogées sont âgées moins ce facteur est un motif d’exclusion. (20% pour les 18-24 ans contre 5% chez les 65 ans et +). Les prises de position politiques et religieuses arrivent en tête des causes de discriminations (18 et 20%), avant les raisons liées à l’origine ethnique, la couleur de peau ou l’orientation sexuelle.
Etude réalisée du 24 au 26 avril 2019 sur un échantillon de 1013 personnes.