Photographe privilégiée des célébrités, l’américaine Annie Leibovitz fait son entrée aujourd’hui à l’Académie des Beaux-Arts. La reconnaissance d’un travail iconographique qui documente au-delà des « famous people » l’époque depuis la fin des années 60.
Ils sont tous passés devant son objectif, de Rihanna à Barak Obama, en passant par Kate Winslet et les Rolling Stones, peu de stars lui ont échappé. La portraitriste américaine Annie Leibovitz, 74 ans, a photographié aussi bien les personnalités de la politique et de la culture que des campagnes publicitaires, documentant 50 ans de la vie américaine. Ce mercredi, elle recevra des mains de Anna Wintour, légendaire directrice éditoriale de Vogue, son épée d’académicienne dans une tenue dessinée par Nicolas Ghesquière.
Elle acquiert son premier appareil photo lors d’un voyage au Japon. Une révélation confie-t-elle au Point. Annie Leibovitz saisit les mobilisations contre la guerre du Vietnam et propose son travail au Rolling Stone dont elle deviendra quelques années plus tard la responsable photo. L’une des couvertures les plus célèbres réalisée pour le magazine est celle de John Lennon nu enlaçant Yoko Ono habillée, photographie iconique prise quelques heures avant l’assassinat de l’ex Beatles.
Annie Leibovitz photographe de clichés iconiques
Le mantra de la photographe est de « Chercher la photo que personne ne prenait ». Du départ du Président Nixon quittant la Maison Blanche en hélicoptère au cliché du futur gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger entièrement nu dans une chambre d’hôtel en Afrique du sud, le style de Annie Leibovitz s’affirme avec des mises en scène spectaculaires notamment pour Vanity Fair pour qui elle réalise les portraits de Demi Moore et Serena Williams enceintes et nues.
Avec sa compagne l’essayiste américaine Susan Sontag qui décède en 2004 d’une leucémie, Annie Leibovitz publie en 1999 un ouvrage intitulé « Women », recueil de 170 portraits féminins. « Voilà donc ce que sont les femmes aujourd’hui – aussi différentes, aussi variées, aussi héroïques, aussi délaissées, aussi conventionnelles, aussi peu conventionnelles que celles-ci » écrit la romancière. Dans « Wonderland », on retrouve la fascination de la photographe pour la mode en un concentré des photos prises pour Vogue au cours de plusieurs décennies.