A 34 ans Gabriel Attal succède à Elisabeth Borne à Matignon. Le nouveau Premier ministre est le plus jeune jamais nommé à ce poste sous la Vème République. Si son âge est évoqué, la presse internationale souligne aussi son orientation sexuelle.
« Beau, jeune, charmant » écrit la BBC avant d’ajouter « populaire et convaincant ». The Guardian relève qu’il est « ouvertement gay ». Des qualificatifs rarement utilisés pour parler des hommes de pouvoir. Si la presse anglo saxonne souligne son âge c’est pour mieux le qualifier de « Baby Macron » ou de clone de l’actuel Président. Le New York Times remarque Gabriel Attal aura 38 ans lors de la prochaine élection présidentiel, un paralèlle avec les 39 ans d’Emmanuel Macron en 2017.
La jeunesse mise en exergue par les médias émerge aussi comme un élément de communication. Le Premier ministre l’invoque lors de la passation de pouvoir à Matignon : « J’ai pu le lire et l’entendre : le plus jeune président de la République de l’histoire nomme le plus jeune premier ministre de l’histoire. Je ne veux y voir que le symbole de l’audace et du mouvement. C’est aussi, et peut-être surtout, le symbole de la confiance dans la jeunesse ».
Gabriel Attal, jeune mais « féroce »
Faire de l’âge un argument d’efficacité souligne en creux que les 62 ans d’Elisabeth Borne faisait partie de l’équation de son départ. Emmanuel Macron insiste sur les mots associés à la jeunesse, « je sais que je peux compter sur votre énergie et votre engagement pour mener à bien le projet de réarmement et de régénération civique que j’ai annoncé ». Toutefois, afin de muscler le portrait, « l’enfant prodige choisi par le président » selon les terme du New-York Times est qualifié de « calme, parfois féroce ». Toutefois tempère The Guardian « L’optimisme de la jeunesse pourrait ne pas suffire ».