L’Association Française du Féminisme créée en 2019 revendique l’égalité femme homme sous un prisme « bienveillant, humaniste, inclusif et positif ». Le collectif milite pour un féminisme universel loin des clivages et des chapelles.
Martine le Jossec avait envie de militer au sein d’une structure qui rassemble autrement. « A la base de cette association, nous sommes une équipe de 4 femmes, toutes, nous avons travaillé sur l’organisation de TED X Women », le format inspirationnel qui livre sur scène des interventions millimétrées de personnalités fortes . Mais au bout de plusieurs années, les féministes constatent leur frustration. « Cet évènement plutôt élitiste laissait de côté pas mal de femmes et surtout il ne donnait pas la possibilité d’ouvrir le dialogue » souligne la professionnelle du digital.
Un féminisme plus populaire
L’idée nait de fédérer les sujets féministes sous une forme plus « populaire », accessible à toutes les générations et catégories socio professionnelles. « Nous croyons à l’aculturation, la sensibilisation et la prise de conscience par le biais de la culture et du partage » résume la présidente de l’association. Autant d’ingrédients qui devaient se traduire en 2020 par la création d’un festival. La crise sanitaire en décide autrement, mais demeure la volonté de travailler sur un socle commun fédérateur. A la place, l’association organise un « barcamp » féministe, format interactif d’intelligence collective en ligne.
Faire avancer l’égalité femme homme
Car l’ADN du collectif est de mettre en lumière tous ceux et celles qui font avancer l’égalité femme homme. Associations, individu,s médias, artistes sont les bienvenus. « Personne ne peut être sur tous les fronts du féminisme » souligne Martine le Jossec qui défend une diversité de voix au sein de l’association y compris masculines. Le mot féministe fait encore réagir glisse la co-fondatrice. « On veut que tout le monde se l’approprie. Il y a encore trop de personnes dans mon entourage qui me disent je suis pour l’égalité mais je ne suis pas féministe ».
… Mais je suis pas féministe
La résistance est encore présente au sein de certains réseaux professionnels féminins. Un regret pour la membre du bureau de « Energie femmes » qui souhaite qu’aucun combat féministe ne soit mis de côté. Soutenue par la mairie de Paris, l’association anime au mois de mars des ateliers numériques. « En partenariat avec les Centre Paris Anim’ nous nous intéressons aux parents largués sur Tik Tok ». Autant de sujets à aborder sous l’angle féministe. A ceux qui s’énerveraient encore sur l’emploi du mot féministe, Martine le Jossec réplique : « Il y a 5 fois moins de mentions du mot en 2020 comparé à 2019 ».