Le 1er juillet le Haut Conseil à L’Egalité (HCR) et Laurence Rossignol ont réagi à la hausse des féminicides en France. Le premier demande à être missionné pour détecter « les éventuels manquements » qui ont conduit au meurtre de 70 femmes depuis le début de l’année, la seconde réclame une enquête administrative.
Les mesures gouvernementales sont manifestement insuffisantes à enrayer la hausse des féminicides en France. Alors que Marlène Schiappa annonçe la mise en ligne d’un compte Twitter @arretonsles à destination des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, le Haut Conseil à L’Egalité s’inquiète de la faible application des dispositifs de protection mises à leur service (ordonnance de protection, mesures d’accompagnement protégé, téléphone grave danger). Pour sa part, Laurence Rossignol estime indispensable « d’identifier à quelle étape ces femmes ont été abandonnées à leurs bourreaux ».
« Les éventuels manquements qui ont conduit aux meurtres de 70 femmes »
Le HCE (autorité indépendante) se porte volontaire pour « identifier les parcours et les éventuels manquements qui ont conduit au meurtre de 70 femmes depuis le début de l’année ». Même volonté d’investigation pour la sénatrice qui dénonce des dysfonctionnements. « Les familles des victimes ou leurs avocats racontent les appels au secours ignorés, la négligence ou l’apathie des services de police ou de la justice, l’absence de solutions de mise à l’abri ». L’élue demande en conséquence l’ouverture d’une « enquête conjointe » des Inspections Générales de l’Administration et de la Justice afin de « comprendre, le cas échéant sanctionner, enfin en tirer tous les enseignements ».
70 victimes, 70 histoires toute différentes, 70 démentis cinglants aux discours auto satisfaits des responsables politiques.
Laurence Rossignol 1er juillet 2019
Un Grenelle des violences faites aux femmes
Sur leur page Facebook « Féminicides par compagnon ou ex« , le collectif féministe a recensé depuis le début de l’année le meurtre de 70 femmes. Ni « drame de la jalousie ou familial, « ni « fait divers », la presse est régulièrement prise en flagrant délit de minimiser les féminicides. « La violence à l’égard des filles et des femmes résulte d’un système qui depuis l’enfance, autorise la mainmise des hommes sur les femmes » dénonce le communiqué du HCR. Alors que le gouvernement a déclaré l’égalité Femme-homme, grande cause du quinquennat, les résultats se font attendre. Face à l’urgence de la situation, le Collectif des proches et familles des victimes de féminicides appelle à un Grenelle des violences faites aux femmes.
.@AnneCMailfert (@fondationfemmes) : « On demande un Grenelle des #violencesfaitesauxfemmes » #feminicide #protegezles #le79Inter pic.twitter.com/FB8vY3UF9A
— France Inter (@franceinter) July 1, 2019
Un Rassemblement est organisé autour des familles de victimes de feminicides, le samedi 6 Juillet à la Place de la République à 17h00 pour dire stop aux assassinats de femmes.