DES FEMMES ÂGÉES VIVENT UN SECOND SYNDROME DU NID VIDE LORSQU’ELLES SONT GRAND-MÈRES

second nid vide

Le syndrome du second nid vide se réactive lorsque les grand-mères cessent de s’occuper de manière très active de leurs petits-enfants. Une étape qui marque la fin de leur identité selon des chercheurs israéliens.

Cette sensation de vide éprouvée souvent par les femmes au milieu de leur vie lorsque les enfants quittent le foyer pourrait rebondir plus tard dans leur existence lorsqu’elles deviennent grand-mères. Elles constituent selon l’étude publiée en septembre 2023 « la principale source non parentale et non rémunérée de garde d’enfants ». Mais que se passe-t-il lorsque cette activité prend fin ? Une transition de vie peu étudiée selon les 3 chercheurs qui ont interrogé 11 femmes en charge d’enfants au moins trois fois par semaine, pendant au moins deux heures par jour, pendant un minimum de deux ans.

L’expérience de ces grand-mères semble toutefois représenté un défi encore plus difficile que le premier syndrome du nid vide. L’étude souligne en effet que l’agisme des sociétés occidentales cristallise le rôle maternel et lorsque celui prend fin, dépression, anxiété, stress peuvent fragiliser la santé mentale des « mères à temps plein ». Trouver de nouveaux rôles permet de traverser cette étape et « la grand parentalité » peut permettre aux femmes « d’exercer un rôle qui leur donne un but et une valeur personnelle et de maintenir leur ancienne activité de garde d’enfants ».

Le second nid vide est invisible

Ce rôle « productif et socialement valorisant » s’oppose ainsi à une image de la vieillesse « passive ». Les grand-mères retrouveraient ainsi une identité sociale. Mais alors que la phase du nid vide en milieu de vie est une étape attendue, il n’en est pas de même quand elle se manifeste ultérieurement. « Le second nid vide est invisible socialement et manque de reconnaissance et de soutien social » soulignent les chercheurs.

Par ailleurs la cessation de la garde des petits-enfants signifie aussi la fin d’un rôle assigné par la société qui dévolue aux femmes l’éducation des enfants. Et remet en cause l’identité de genre des grand-mères à l’aune d’une société agiste lorsqu’elles quittent cette fonction. L’étude souligne qu’investiguer cette période de vie des femmes est essentiel compte tenu de l’augmentation de leur espérance de vie pour définir « des politiques et des pratiques adéquates »

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