AVEC WORKEYES SON SITE D’EMPLOIS NATHALIE WETTLING FAIT (VRAIMENT) MATCHER L’OFFRE ET LA DEMANDE

Nathalie Wettling cofondatrice de la plateforme Workeyes

Au chômage depuis 2015 Nathalie Wettling a fréquenté assidument les sites d’emplois proposant du « matching ». Une adéquation supposée quasi idéale entre les compétences du candidat et l’offre du recruteur. Mais lassée de recevoir des annonces sans lien avec son expérience professionnelle elle cofonde avec Alexandre Déon, développeur Workeyes. La plateforme où les demandeurs d’emplois ne reçoivent que les annonces qui collent à leur profil.

A 53 ans Nathalie Wettling possède une solide expérience professionnelle. Cadre dans l’industrie cosmétique elle quitte son job en 2015 suite à une rupture conventionnelle. Au chômage elle utilise les job boards (site d’emplois) et reçoit des offres souvent inadéquates jusqu’au jour où son profil « matche » avec une proposition de poste bilingue allemand alors que son CV mentionne l’anglais et l’espagnol. « Ça a été le déclencheur. Je me suis dit qu’on touchait le fond ! Alors que les algorithmes sont censés répondre correctement à la demande. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose ». Elle engage ses économies et avec Alexandre Déon pour la partie codage elle lance en 2016 Workeyes. Armée de son expérience terrain elle fait de sa légitimité de demandeuse d’emploi un atout. Elle démarche les gros sites référents (Indeed, Monster…). « C’était difficile. A chaque fois on me demandait quel était le nombre d’abonnés sur la plateforme ». A l’époque ils sont quelques centaines. Insuffisant pour susciter l’intérêt. Tenace, Nathalie Wettling  réussit à convaincre en dix minutes le patron de Météojob.  Aujourd’hui son principal partenaire.

 

 

Le constat après plusieurs mois de chômage c’est que vous créez des alertes sur les job boards qui finissent par encombrer votre boite mail ! Un site de « matching » fonctionne comme un site de rencontre. Il doit y avoir une réelle adéquation entre l’offre et la demande.

 

Une démarche disruptive

Un groupe d’intérim, une société spécialisé dans le IT (technologies de l’information) et la santé suivent. Workeyes s’adresse exclusivement aux demandeurs d’emplois. L’inscription est gratuite. Sur le site qui peut supporter plusieurs dizaine de milliers de profils, les candidats renseignent toutes leurs compétences et leur niveau d’expériences. « C’est un véritable travail d’introspection. Puis reçoit par mail des offres que nous avons  filtrées et mise en adéquation avec son profil ». Nathalie Wettling définit son site comme un outil généraliste dont la base de données s’enrichit au fil des inscriptions. Ce n’est en aucun cas une candidathèque. Une idée simple qui se double d’un forum workeyes.net où s’échangent les astuces et les bons plans. Collant aux réalités du marché, le travail de la plateforme vise à corriger les dysfonctionnements du recrutement. « Pôle Emploi propose de nombreuses formations qui ne correspondant pas aux besoins du marché, nous sommes allés les voir pour leur proposer de nous référencer ». L’accueil est frisquet. Même lorsqu’il est déclenché par un rendez-vous au ministère du travail.

 

 

 

« Scènes de chômage »

Nathalie Wettling raconte ses déambulations ministérielles. « J’ai écrit à Myriam El Khomri à l’époque ministre de l’emploi. Elle transmet ma demande à Pôle Emploi. 8 mois plus tard leur pôle digital me contacte. Rien n’aboutit. Après l’élection d’Emmanuel Macron je refais la même lettre à Muriel Pénicaud. Son chef de cabinet me reçoit en juillet dernier.  Très attentif il fait le job mais rien ne se passe non plus.  il faut vraiment la « niaque » pour faire ça » ! Regrettant la « déconnexion » des univers feutrés l’entrepreneure rappelle que 200 à 330 000 offres d’emplois ne sont pas pourvus (source Pôle Emploi 2017), pénalisant majoritairement les TPE (Très Petites Entreprises). Nathalie Wettling insuffle son vécu de chômeuse dans ses projets de développement. Elle écrit dans Medium (en anglais) combien il est difficile de maintenir son rôle social au sein de la société lorsque l’on est sans emploi. A la tendance que l’on pourrait traduire par « tu n’as pas de boulot monte une start up », elle s’insurge. « Tout le monde n’est pas fait pour ça ! » Pour rendre compte de cette épreuve qui « laisse sans voix » tous ceux qu’elle touche, la fondatrice de Workeyes a écrit « Scènes de chômage ». Des sketchs humoristiques. « J’y parle du chômage au temps des gaulois. Une rétrospective jusqu’à nos jours ». Elle espère faire  jouer son spectacle par des comédiens professionnels. Une campagne de financement participatif sur la plateforme « Gofundme » a démarré fin décembre.

workeyes.fr

Facebook : WorkEyes

 

Comments · 2

  1. La france doit changer le chomage nous mais a lepreuve il faut se secouer trouvez la bonne direction pour ne pas tombé dans la depression de ne rien trouvée venez sur ce site workeyes.fr et trouvez la bonne voie retrouvé la joie de vivres et ce dire que j aime mon métier

  2. Enfin un site innovant et audacieux dédié aux chercheurs d’emplois. Tous les sites connus se ressemblent et je trouve que Workeyes sait se démarquer et surtout apporter un plus à ce grand « fléau » qu’est le chômage. Le fait de pouvoir échanger entre demandeurs d’emploi est aussi important à mon avis.
    Encore Bravo à la fondatrice je lui souhaite plein de succès !

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