#AIDETACOLLEGUE : LA CAMPAGNE QUI INVITE A L’ÉCOUTE SUR LES VIOLENCES CONJUGALES

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illustration Melanie Wasser on Unsplash

La campagne #aidetacollegue lancée par Jacques Lambert au salon CE (Comités d’Entreprise) de Paris invite à une solidarité entre collègues. Souvent témoins de la souffrance liée aux violences conjugales, ils peuvent devenir un relais grâce à une écoute bienveillante.

Le fondateur de la web tv webscran dédié au monde du travail a imaginé une campagne positive pour lutter contre les violences conjugales. La comédienne Blandine Métayer est marraine de l’opération. L’autrice qui porte en entreprise les questions de l’égalité femme homme se réjouit de l’initiative. « Ces simples mots sont une invitation à ouvrir une porte, dire je suis disponible si une collègue a envie de se confier ». L’entreprise a un rôle à jouer dans la détection de la souffrance. « Le #aidetacollegue indique que les gens sont à l’écoute ».

S’afficher comme un interlocuteur

Des signes doivent alerter. « Il ne s’agit pas d’être intrusif, mais faire comprendre que si on décèle qu’une collègue a des retards, n’est plus la même, porte des manches longues en plein été, et dit être tombée trois fois dans l’escalier … », il faut s’afficher comme un interlocuteur possible. La difficulté est grande souligne l’autrice de la pièce « Je suis top », car les femmes victimes de violences conjugales ne se confient pas. « On sait très bien que la majorité des femmes ne parlent pas ni à leur entourage, ni à leur famille ». Ces mots peuvent prendre place sur un bureau ou sous la signature d’un mail poursuit-elle.

Ca ne coûte rien à mettre en place, ça veut juste dire je suis là.

Blandine Métayer

« Chacun a le pouvoir d’être vigilant »

Jacques Lambert relaie le message de la campagne sur sa web tv. La comédienne Isabelle de Botton souligne qu’il n’y a plus d’endroit pour se rencontrer. Chacun s’isole dans sa bulle « casque sur la tête », même lorsque l’on fait du sport. Briser l’isolement est l’objectif de ces trois petits mots qui doivent devenir viraux sur les réseaux sociaux. « Chacun a le pouvoir d’être vigilant » rappelle Blandine Métayer. Le regard attentif d’un collègue, mais aussi des managers peut amener une prise de parole et déclencher des mécanismes de prise en charge déjà à l’oeuvre dans certaines entreprises.

L’autrice du livre d’utilité publique « Les perles du sexisme » rappelle que les RH des grands groupes français travaillent en interne sur la question des violences conjugales. « EDF a notamment édité un fascicule sur cette question ». La campagne #aidetacollegue s’inscrit comme une ressource supplémentaire mises à disposition par les entreprises auprès des femmes victimes de violences.

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