A 66 ANS JOY FRANCE A FAIT DES « RAP BATTLES » SA NOUVELLE CARRIÈRE

Joy France © Instagram northernheartfilms
© Instagram northernheartfilms

Institutrice à la retraite, la Britannique Joy France s’est lancée dans les batailles de rap ( rap battles ), un univers largement dominé par de jeunes artistes masculins. Une nouvelle direction dans sa vie qui fait d’elle la compétitrice internationale la plus âgée de ces shows.

Qui a dit qu’en vieillissant on rétrécissait son horizon ? Certainement pas Joy France qui avait pourtant une vie toute tracée. Peut-être trop. A l’aube de la soixantaine, l’ancienne institutrice s’est faite la promesse de réaliser 60 nouvelles choses avant son prochain anniversaire. Les « rap battles » figuraient sur la liste. Des confrontations oratoires issues de la culture Hip Hop se déroulent entre deux rappeurs qui improvisent. Ces joutes sont évaluées par un jury dans une ambiance de salle de boxe.

On ne pas faire plus éloigné de la culture de Joy France. Mais avant de se produire sur des scènes internationales, la jeune retraitée a démarré sa lente initiation par des soirée de poésie dans son pub local. Au terme d’une année d’observation, elle prend la parole, déclame un slam (NDLR : poésie parlé) et gagne un prix. Sur les conseils d’un ami, elle découvre les compétitions de rap. « Je voulais faire des rap battles pour leur montrer que les vieilles, petites et grosses dames peuvent faire du rap », a déclaré Joy au Manchester Evening News.

La famille des rap battles

Joy France fait ses débuts dans un club de Coventry, et s’habitue aux commentaires des vigiles à l’entrée des lieux. « Désolé trésor, tu n’es pas au bon endroit. Les toilettes sont de l’autre côté ! Une ambiance testostéronée qui n’empêche pas les nouvelles amitiés de se créer dans une ambiance bienveillante. Car si sur la scène, ses adversaires sont sans pitié, hors des projecteurs, la rappeuse découvre que beaucoup d’entre eux écrivent de la poésie. Elle admet désormais faire partie d’une famille vraiment bizarre, bizarre.

Dans un Ted Talk délivré à l’Université de Manchestere en 2019, intitulé How I became the Rapping Nana Panda ( Comment je suis devenue la Nana Panda rappeuse ), elle retrace sa nouvelle carrière depuis sa retraite. Elle justifie. « Je participe à des battles de rap, pas comme un gadget ou une blague, mais pour de vrai » comme disent les enfants. « Toute ma vie, j’ai été très silencieuse, inquiète de ce que les gens diraient, retenue par les voix dans ma tête », poursuit-elle. Mais « en faisant taire ces voix et en trouvant ma propre voix ». L’année prochaine, elle prévoit de participer à une rap battle à New York.

Un documentaire raconte son histoire.

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