GRANDE BRETAGNE : LA FERVEUR DES ADIEUX À LA REINE

Elisabeth II
Capture © instagram Buckingham Palace

Les funérailles d’Elizabeth II auront lieu aujourd’hui à l’Abbaye de Westminster. Depuis l’annonce du décès de la reine, le pays est entré dans une parenthèse qui éclipse le reste de l’actualité. Une ferveur qui reste à décrypter.

Vu de ce côté du Channel, l’engouement des britanniques pour la reine défunte semble inépuisable, le défilé interminable des londoniens devant son cercueil atteste d’un lien profond avec celle qui a incarné la monarchie depuis 70 ans. Une dévotion parfois peu compréhensible qui confine pourtant à autre chose qu’une vénération pour une rock star.

Sonia qui a vécu deux décennies dans la capitale britannique souligne l’aspect «exotique» de la monarchie lors de son arrivée en Angleterre. «Cela fait partie de la carte postale britannique, mais au delà, il y a un peuple derrière sa reine, même si des voix s’élèvent pour dire que la royauté coûte chère aux contribuables». Aujourd’hui, revenue en France, la photographe se souvient de ses impressions lorsqu’elle a acquis la nationalité britannique.

Elizabeth II : Le poids de la tradition

«La cérémonie était très émouvante. Il y avait une photo d’Elizabeth II derrière moi et à ce moment, nous devenions sujet de la reine. J’ai senti le poids de la tradition à ce moment précis» décrit Sonia qui note que les français expatriés à Londres se sentaient concernés par la monarchie. Pas besoin de traverser la Manche pour décortiquer ce sentiment parfois très intense partagé par certains britanniques vivant en France. Mary qui a rompu toute attache avec sa famille éprouve pourtant une urgence à se rendre sur son sol natal. «Je voudrais être avec mon peuple pour partager ce moment» soupire-t-elle.

Un sentiment de perte qui s’apparente à celui d’un membre de la famille. Paradoxal au regard des fastes d’une monarchie qui semble déconnectée des préoccupations économiques de la population qui subit une inflation de 10%. Cependant, souligne Sonia, seule la mort de la reine a mis en suspens les préavis de grève des postiers et des cheminots. Et émet une hypothèse : «On sent qu’ils vivent la même chose que tout le monde. C’est William qui emmène ses enfants à l’école, le petit dernier de Kate et William qui hurle sur le balcon à l’occasion du Jubilé de la reine. On est à la fois très impressionné, et en même temps on peut s’identifier aussi».

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