Que ne ferait-on pas pour faire une punchline, les politiques ne sont jamais à court de raccourci et le 17 octobre Michel Barnier en a fait une démonstration saisissante. Invité du Grand rendez-vous d’Europe 1 le 17 octobre, il n’a pas hésité une comparaison pour le moins sexiste et agiste.
En politique diaboliser son adversaire est un principe de base, mais lorsque l’ex commissaire européen cherche à se démarquer dans la course à la primaire en comparant Eric Zemmour, Gretha Thunberg et Sandrine Rousseau, il dérape. « Monsieur Zemmour a une lecture ‘ethnicisante’ de la société, il est un peu comme Greta Thunberg ou Madame Rousseau, toujours en train d’exploiter les peurs et les angoisses des gens ».
L’ancien ministre estampillé gaulliste s’en prend à deux figures du féminisme et de l’écologie. Deux personnalités qui portent des engagements forts sur la cause climatique, ce qui leur vaut le label de « radicales ». Saisissant raccourci qui plonge dans le même sac des combats sans commune mesure. Par ailleurs, cette digression sexiste se teinte d’âgisme, cette discrimination fondée sur l’âge pour mieux disqualifier le discours des personnes qui en sont victimes.
Sexisme et âgisme
La jeunesse de Gretha Thunberg soulignée comme gage d’inexpérience d’un côté et le qualificatif de «ménopausée» de l’autre pour Sandrine Rousseau attestent d’un sexisme jamais mort en politique. Marie-Noëlle Bas, présidente des « Chiennes de Garde » alertait en septembre sur notre site des probables dérives de ce type sous le hastag #sexismeetpresidentielle. Après les propos de Finkelkraut pleurant la mort du patriarcat, ( si seulement …) le candidat à la primaire de la droite est pris en flagrant délit de déni.
Car « exploiter la peur et les angoisses des gens » (vous et moi) est une interprétation toxique des faits scientifiques dont les deux activistes se font l’écho. Une mauvaise foi évidente dénoncé par les internautes. « Il y avait @MichelBarnier l’Européen que certains considéraient parfois comme « modéré ». Mais ça, c’était avant » souligne l’un deux avant de conclure « Triste naufrage idéologique ! ». Pas mieux.
et donc, le « sexâgisme » est aussi la règle en politique?
on leur fait si peur que cela?