MÉNOPAUSE : UN PATCH DE TESTOSTÉRONE À L’ESSAI POUR BOOSTER LA LIBIDO DES FEMMES

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Une équipe de chercheurs britanniques de l’Université de Warwick a mis au point un patch de testostérone pour les femmes ménopausées qui souffrent d’une baisse de leur libido. Les premiers essais démarreront à l’automne 2023.

La transition physiologique de la ménopause intervient entre 45 et 55 ans et se traduit par l’arrêt définitif des règles. Mais au cours de cette période des symptômes peuvent se manifester avec plus ou moins d’intensité selon les femmes, au nombre desquels la sécheresse vaginale peut entrainer inconforts et douleurs lors des rappports sexuels et une baisse de la libido. En cause, la chute du taux de testostérone produite naturellement en faible quantité par l’organisme féminin.

L’université britannique de Warwick travaille sur l’élaboration d’un patch de cette hormone afin de stimuler le désir sexuel des femmes. Bien qu’il existe des gels de testostérone, ceux ci ne sont pas adaptés à la physiologie des femmes. Conçus pour les hommes, leur prescription doit être irrégulière au risque de provoquer des effets indésirables tel que prise de poids, acné et pilosité importante.

«Il pourrait s’agir d’un produit dont on a grand besoin et qui n’est tout simplement pas disponible. La technologie ayant déjà fait ses preuves, nous pouvons utiliser notre nouveau patch pour éliminer des souffrances inutiles de la vie quotidienne des femmes. Nous espérons que cela transformera la vie de celles qui souffrent de problèmes liés à la post-ménopause au niveau national, voire mondial » a déclaré David Haddleton, fondateur de la start up Medherant.

Un dosage de testostérone conçu pour les femmes ménopausées

L’innovation de ces recherches réside dans la libération controlée de l’hormone à des doses conçues pour les femmes ménopausées. « Il n’existe actuellement aucun produit à base de testostérone spécifiquement approuvé pour les femmes » écrivent dans un communiqué les scientifiques qui ont levé près de 3 millions de livres sterling pour développer ce projet.

Dès l’automne 2023, les premiers essais cliniques débuteront. Une phase dont se réjouit David Haddleton, professeur de chimie. « Il s’agit d’un développement très excitant pour nous – le potentiel de cette technologie pour améliorer la vie des femmes est énorme ». Et poursuit, « depuis 2015, les recommandations publiées par le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) conseillent d’avoir recours à une supplémentation de testostérone en cas de faible désir sexuel lors de la ménopause, si le traitement hormonal substitutif seul n’est pas efficace ».

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