La ménopause au travail est le marqueur des sociétés agistes. Alors qu’une femme majeure sur deux a plus de 50 ans et subie des discriminations liées à leur condition physiologique, le marché mondial de la ménopause est en pleine croissance.
Le marché mondial de la ménopause devrait atteindre 24,4 milliards de dollars d’ici 2030 indique le média Axios. Un secteur d’activité en plein essor pour un segment de la population disqualifiée à raison de son âge et des bouleversements physiologiques qu’elle traverse. Une réponse économique à l’absence d’accompagnement des professionnels de santé sur ce sujet.
Les start up se sont emparées de la ménopause, aux Etats-Unis, des stars libèrent la parole et investissent. Gwyneth Paltrow, Cameron Diaz et Drew Barrymore dans Evernow, une plateforme qui fournit des soins de santés aux femmes en périménopause et ménopause. Au total, la start up a levé 28,5 millions de dollars. Une opportunité de marché qui trouve sa place dans un no women’s land forgé par un âgisme sousterrain.
Un manque de formation des gynécologues médicaux
Ainsi, l’interruption de formation des gynécologues médicaux en France entre 1986 et 2003 a durablement impacté la santé des femmes. Un vide de 17 ans aux répercussions toujours d’actualité. En 2022, 2 113 gynécologues médicaux exercent en France, mais en 2030 les projections estiment une baisse des effectifs de 22%. Dans un contexte de vieillissement de la population, le futur de la santé des femmes est inquiétant.
Les entreprises s’engouffrent dans la brèche. «Le manque de spécialistes, une faible priorité et une éducation insuffisante axée sur le patient ont conduit à l’échec de nombreuses recommandations existantes» constate la plateforme Evernow. Les effets de la ménopause sur la santé des femmes sont sous-étudiés et laissent les femmes dans l’ignorance. Le gouvernement britannique a publié une stratégie globale sur la santé des femmes, dont la ménopause occupe un chapitre entier.
Seulement 5 % des startups de la Femtech abordent la ménopause
En France, des applications sont créées pour aider les femmes à s’informer et à trouver des ressources pour gérer cette période de transition. Toutefois, avertit le site spécialiste des biotechs Alcimed «seulement 5 % des startups dites Femtech abordent la ménopause car la plupart des investissements visent les femmes en âge de procréer». Un paradoxe alors que d’ici 2025, plus d’un milliard de femmes dans le monde seront confrontées aux symptômes de la ménopause.
Bonjour
Étonnée de trouver des fautes d’orthographe dans l’introduction (en gras), je me permets de vous le faire remarquer…sinon, continuez, vos articles sont vraiment intéressants !
merci effectivement des coquilles !