MENNA RAWLINGS, 53 ANS, PROCHAINE AMBASSADRICE BRITANNIQUE EN FRANCE

Menna Rawlings
Capture Instagram © Menna Rawlings

À partir de cet été, Menna Rawlings succèdera à 43 hommes au poste d’ambassadeur du Royaume-Uni en France. Cette nomination s’inscrit dans un mouvement plus large de la part du pays pour féminiser sa diplomatie. 

« Si vous m’aviez dit il y a 30 ans qu’un jour, je serai a) dans Vogue b) la 1ere femme ambassadrice du Royaume-Uni en France et c) mère de trois enfants, je me serais écroulée de rire », s’exclame Menna Rawlings sur Twitter. Fin avril, le gouvernement britannique l’a nommée au poste d’ambassadeur du Royaume-Uni en France, à partir de cet été. Elle succédera à Ed Llewellyn et à 42 autres hommes.

https://twitter.com/MennaRawlings/status/1392244140872806407

Féminiser la diplomatie

Cette nomination s’inscrit dans un mouvement plus large du gouvernement pour féminiser sa diplomatie, afin qu’elle soit plus représentative de la population. Un coup d’accélérateur nécessaire puisque les postes diplomatiques n’ont été ouverts aux femmes qu’en 1946. Et que celles-ci étaient contraintes de démissionner jusqu’en 1973 si elles se mariaient. Il leur fallait choisir entre carrière ou vie de couple. Aujourd’hui, les femmes occupent 30 % des 160 postes de diplomates britanniques, selon le ministère des Affaires étrangères.

Menna Rawlings rejoindra cette année le club des femmes occupant les postes les plus prestigieux, exerçant dans les pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, Italie, Japon), en Chine, en Russie et auprès de l’Organisation des Nations unies à New York. Toutes doivent représenter le Royaume-Uni à un moment crucial : celui de l’après-Brexit, où le pays doit se réaffirmer de manière indépendante sur la scène internationale, en nouant ses propres alliances. 

Une « diplomum »

Ancienne Haute-commissaire du Royaume-Uni en Australie, Menna Rawlings a fait toute sa carrière au sein du ministère des Affaires étrangères. Elle y est entrée à l’âge de 21 ans et a grimpé progressivement les échelons. Elle est reconnaissante du soutien de son mari, avec lequel elle a noué une entente leur permettant de privilégier sa propre carrière au détriment de la sienne, afin de pouvoir voyager à travers le monde. Cette « diplomum », comme elle se décrit sur son compte Instagram, a ainsi éduqué trois enfants entre Accra, Tel Aviv, Washington et Canberra. 

Elle envisage sereinement sa prise de poste en France. Il y aura quelques « obstacles à lever », a-t-elle déclaré à Vogue UK. « Nous avons connu des moments difficiles au cours des derniers mois et des dernières années, mais lorsque les choses se gâtent, nous pouvons vraiment compter l’un sur l’autre. Nos valeurs sont incroyablement proches, ce qui nous amène à travailler ensemble sur toutes sortes de sujets, qu’il s’agisse de la situation dans des endroits comme la Birmanie ou Hong Kong, ou à avoir des conversations très profondes et privées sur la montée de la Chine. Nous sommes presque toujours du même côté ». 

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