LA COIFFURE DES FIRST LADIES EST AUSSI UN ACTE POLITIQUE

Jackie Kennedy
© instagram jackiekennedyonassis

Dans un article très exhaustif, The Economist s’est intéressé aux coiffures des first ladies américaines. Bouclés, lissés, gonflés, blonds, gris ou naturels, l’ordonnance de leurs cheveux peut envoyer d’autres signaux que le magazine a tenté de décoder.

Il y aurait un message politique caché dans chaque composition capillaire des femmes des présidents américains. The Economist a étudié leur chevelure de Mary Todd Lincoln à Mélania Trump. « A la Maison Blanche les cheveux ne sont jamais uniquement des cheveux mais une construction politique, assemblée avec des peignes et des produits chimiques que la porteuse, sachant que la coiffure finale sera scrutée à la loupe, doit doter d’un signification en accord avec une politique plus large ».

Les cheveux, un buzz assuré

Donald Trump en serait une parfaite illustration. « Délicats, trompeurs, sans importance, chers », les cheveux de l’actuel locataire de la Maison Blanche rendent compte de l’homme mieux que n’importe quelle description. D’ailleurs, visionnaire, Hillary Clinton ironisait « Si je veux faire la première page des journaux je n’ai qu’à changer de coiffure ». Un discours déceptif au regard des nombreuses causes défendues par la first Lady qui ne trouvaient pas d’échos aussi médiatiques.

Des looks capillaires soigneusement étudiés

Pendant la guerre, Eleanor Roosevelt se sachant scruter refuse d’apparaitre avec une coiffure sophistiquée par respect pour les nations en guerre, adieu les boucles ! Mamie ( son prénom) Eisenhower a la coiffure sage, « un look de banlieue » soigneusement étudié par la styliste capillaire d’Elizabeth Arden. Pour Jackie Kennedy, Kenneth Battelle, son coiffeur attitré conçoit de larges bigoudis pour gonfler son carré. Et Betty Ford force sur la laque pour un casque capillaire qui contraste avec une personnalité engagée qui prend la parole sur les sujets de société ( droits des femmes, drogue …).

Une stratégie capillaire

Dans « Hillary Clinton de A à Z », François Clémenceau souligne que chacune de ses coupes est interprétée comme le signe d’un nouvel engagement politique. « La nouvelle coupe de cheveux qu’elle arbore pour faire la promotion de son livre en juin 2014 est-elle un signe particulier annonciateur de cette décision [NDLR : de se présenter à la présidentielle de 2016] ? ». Encore plus politique, les cheveux de Michelle Obama polarise les regards.« Obama avait une « stratégie capillaire », et elle a été élaborée en sachant que les Afro-Américaines qui n’ont pas de lisseur ni de défrisant dans leur armoire de toilette sont souvent laissées pour compte pour les promotions ». Le choix d’une boucle ou d’une frange lissée envoie un message d’engagement.

© Instagram Hillary Clinton

Vous savez, la première chose dont vous devez vous préoccuper [quand vous êtes à la Maison Blanche, ndlr], ce sont vos cheveux. J’ai voulu mettre fin à ça. Et puis, tu te demandes comment faire, tu vois ? Qu’est-ce que tu fais ? Et si tu vas nager ? Si tu fais de l’exercice ? Ce n’était pas seulement le quotidien d’une Première dame.

Michelle Obama – extrait Soirmag.be
©Instagram Michelle Obama

Alors que l’entourage féminin de Donald Trump est plutôt blond, Mélania sa femme fait figure d’exception. Mais en décembre 2018 elle adopte une coloration blonde à l’occasion d’une interview sur la chaine Fox News. L’info fait le tour des réseaux sociaux et certains s’interroge sur une harmonisation capillaire calquée sur celle du président américain.

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