Présente à la Conférence sur la Sécurité à Munich, Ioulia Navalnaïa, la femme de l’opposant Alexeï Navalny tient le président russe comme le responsable de sa mort.
Ioulia Navalnaïa a réagi à l’annonce brutale de la mort d’Alexeï Navalny emprisonné depuis 3 ans dans une colonie pénitenciaire au milieu de l’Artique.« Si c’est la vérité, je voudrais que Poutine, tout son personnel, tout son entourage, tout son gouvernement, ses amis, sachent qu’ils seront punis pour ce qu’ils ont fait à notre pays, à ma famille et à mon mari. Ils seront traduits en justice et ce jour viendra bientôt ».
« Je me suis demandée si je devais rester ici devant vous ou si je devais retourner auprès de mes enfants et je me suis demandé ce qu’aurait fait Alexeï à ma place et je suis sûre qu’il se serait tenu ici sur cette scène», a-t-elle lancé depuis la tribune, en prémabule de sa courte déclaration face aux quelques 180 dirigeants politiques de ce grand rendez-vous de la diplomatie.
Ioulia Navalnaïa lance un appel
Ioulia Navalnaïa a poursuivi en lançant un appel à la communauté internationale pour que Vladimir Poutine soit tenu « personnellement responsable de toutes les atrocités commises dans notre pays au cours des dernières années ». Un discours longuement applaudi.
De son côté, la mère d’Alexeï Navalny, Lioudmila Navalnaïa, a déclaré qu’elle ne voulait pas « entendre de condoléances ». « J’ai vu mon fils le 12 à la prison lors d’une rencontre. Il était vivant, en bonne santé et joyeux », a-t-elle posté sur Facebook selon le journal russe Novaya Gazeta.
Selon les services pénitentiaires russes, Alexeï Navalny serait décédé après avoir eu un malaise soudain. Les causes de son décès n’ont pas été établies. De nombreux dirigeants se sont exprimés. Joe Biden a affirmé que « Poutine est responsable de la mort de Navalny. ». Emmanuel Macron a réagi sur X « Dans la Russie d’aujourd’hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à la mort. Colère et indignation ». De son côté Poutine a averti que les accusations et critiques occidentales envers Moscou étaient « absolument inacceptables ».