DREAM GAP : QUAND BARBIE RECYCLE LE FÉMINISME (ET NOUS PREND POUR DES QUICHES)

jaipiscineavecsimone_Nage_libre_Barbie_empowerment

Barbie a annoncé faire de la lutte contre le sexisme son prochain combat. Une intention « féministe » du fabricant de jouet Mattel annoncée par le 10 octobre par Lisa McKnight la Vice Présidente de la marque de la poupée mannequin blonde. Ou l’art du recyclage de la fabrique à complexes féminins.

La marque annonce dans son communiqué qu’elle va collaborer avec des chercheurs pour identifier les freins qui empêchent les petites filles « de réaliser leur potentiel dans le monde entier ». Une chouette nouvelle pour toutes les générations de femmes qui ont grandi avec Barbie. Et sa fabrique à complexes. La poupée blonde née en 1959 tente depuis quelques années de surfer sur le féminisme en adoptant le physique de femmes inspirantes. Et surtout de faire oublier qu’elle a contribué aux stéréotypes de genre sexistes véhiculés par son physique irréelle.

Le programme Dream Gap

Avec son programme pluri annuel baptisé « Dream gap » (le fossé des rêves) Mattel surfe sur une vague féministe « bankable ». La marque s’engage à lutter contre « les facteurs limitants » en  « finançant la recherche, en mettant en valeur des modèles positifs et en créant une communauté d’entraide ». Mais de quoi parle-t-on ? Barbie explique dans son communiqué que dès l’âge de 5 ans les petites filles se considèreraient comme moins intelligentes (que les garçons) et douteraient de leurs capacités. « Des stéréotypes souvent perpétués par les médias et les adultes. » (et pas du tout par une poupée blonde, grande,  au ventre plat, sans hanches).

Sur le même sujet : A 59 ans Barbie découvre le féminisme (sans Ken)

Féminisme washing

Barbie nous fait le coup de l’empowerment des petites filles. Et fait mine de découvrir que les stéréotypes de genre démarre dès la maternelle. La prise de conscience de la marque sur la nécessité de mieux représenter la diversité des modèles féminins a démarré en 2016. Avec des tailles un peu moins normées le mannequin sort aussi des métiers genrés et devient ingénieure ou cheffe d’entreprise. Une avancée que la marque a décidé de poursuivre en faisant de Barbie un « rôle model » positif. Afin de susciter l’adhésion Lisa McKnight a déclaré vouloir « rassembler tous ceux qui soutiennent les petites filles, car nous ne pouvons pas faire ça tout seul ». Don’t worry Lisa on veille au grain !

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.