VIOLENCES CONJUGALES : L’IFOP PREND LE POULS DES FEMMES EN COUPLE

violences conjugales
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A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’IFOP en partenariat avec Solidarité Femmes livre une enquête sur les perceptions des violences conjugales et le regard des femmes sur les solutions proposées par les pouvoirs publics.

14% des femmes vivant en couple ont subi des violences conjugales psychologiques, physiques ou
sexuelles au cours de l’année écoulée
. Et 21% d’entre elles ont moins de 35 ans. Parmi ces violences, l’enquête rapporte que 11% des répondantes disent avoir fait l’objet d’insultes, d’injures et de dénigrements de la part de leur conjoint. Et là encore, les moins de 35 ans sont deux fois plus nombreuses que les autres générations à avoir subi ce type de violences.

Des chiffres en hausse, puisqu’au cours de la période de confinement en 2020, 9% des femmes interrogées déclaraient avoir subi des violences conjugales de toute nature. Et si le détail de ces violences se répartit entre violences physiques et coups (5%) et sexuelles (4%), l’IFOP souligne que 43% des Françaises déclarent connaitre au moins une victime de violences conjugales. A part quasiment égale, il s’agit d’une connaissance (27%), d’une relation amicale (22%) ou d’un membre de la famille (21%).

La prise de conscience de la notion de violences conjugales

Si ces chiffres restent importants, c’est que les violences ne sont pas considérées comme telle par les hommes. Ainsi, souligne l’Institut de sondage, 12% des hommes ne considèrent pas le fait de forcer sa conjointe à un rapport sexuel comme un acte de violence. 26% d’entre eux n’estime pas être une violence le fait d’empêcher son conjoint.e d’accéder à ses revenus et comptes bancaires. Une distortion importante sur la définition des violences.

Trois solutions à mettre en place émergent dans les réponses des femmes. En priorité, 55% estime que la justice doit traiter rapidement les affaires de violences conjugales, pour 44% l’Etat doit investir dans l’accueil au sein des commissariats lors du dépôt de plainte. Et 41% citent l’hébergement des victimes loin de leur domicile. Enfin, 94% se disent favorables à l’instauration de juridiction spécialisée dans le traitement des violences conjugales.

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