COP 26 : QUI EST MIA MOTTLEY LA 1ÈRE MINISTRE DE LA BARBADE QUI A SECOUÉ LES NÉGOCIATIONS ?

Mia Mottley
capture écran Sky News

Le texte final de la Cop 26 laisse un goût amer, celui du manque de courage des principaux dirigeants de la planète. Pourtant, le climat a eu au cours de cette session qui s’est tenue à Glascow d’ardents partisans parmi lesquels Mia Mottley, 1ère ministre de la Barbade championne de la défense des Etats insulaires.

Pas de langue de bois pour Mia Mottley qui annonce les enjeux dès l’ouverture de la Cop 26. «« Pour survivre, nous avons besoin de limiter le réchauffement à +1,5 °C. 2 °C serait une condamnation à mort pour les populations d’Antigua-et-Barbuda, des Maldives, des Fidji, du Kenya ou du Mozambique, des Samoa et de la Barbade. » Une parole relayée abondamment tant elle est rare. Reporterre relève que les délégations des Etats sont composées à 65% d’hommes, un constat qui a fait de la prise de parole de Mia Mottley un évènement.

Mia Mottley, 56 ans, ancienne ministre de l’éducation a été nommée 1ère ministre après la victoire du parti travailliste. Pionnière, l’ex avocate est la première femme a occupé cette fonction. A la tribune, cette activiste porte la voix des petits Etats insulaires menacés par la montée des eaux. « Nous voulons exister dans cent ans » a-t-elle plaidé face aux dirigeants des grandes puissances empêtrées dans la finalisation d’un texte de clôture sans effet bénéfique immédiat.

Mia Mottley rappelle les promesses faites aux Etats les plus pauvres

Pendant cette recherche stérile d’un compromis acceptable par l’ensemble des participants, les petits Etats trouvent le moyen d’impacter leur auditoire. Le ministre des affaires étrangères de l’archipel des Tuvalu filme son discours les pieds dans l’eau. Une mise en situation qui rend compte du combat inégal qui se joue. La 1ère ministre a appelé les chefs d’État à se mettre enfin au travail et à honorer leurs engagements. « Les engagements de certains se fondent sur des technologies qui n’existent pas encore. C’est au mieux inconséquent de leur part, au pire dangereux ».

L’incapacité à fournir ces financements cruciaux ainsi que ceux concernant les “pertes et préjudices” se mesure en vies perdues dans nos communautés. C’est immoral et injuste. 

Mia Mottley

Car pendant que les discussions s’étirent à Glascow, les Etats insulaires n’ont pas le temps d’attendre. Et Mia Mottley ne se gêne pas pour briser la langue de bois dans un style viral qu’elle affectionne. Le 24 septembre à la tribune de l’ONU, elle a renoncé à lire son discours officiel pour improviser sur l’hypocrisie des prises de parole et de paraphraser la chanson de Bob Marley « qui se lèvera et tiendra bon pour les droits des peuples, pour ceux qui sont morts dans cette pandémie, pour ceux qui meurent de la crise climatique, pour les petits états insulaires qui ont besoin d’un réchauffement inférieur à 1,5 degrés pour survivre ? ».

Dans la capitale écossaise, Mia Mottley a réveillé l’auditoire en rappellant chacun à ses responsabilités et à ses promesses. 100 milliards de dollars en 2009 devaient aider les pays les plus pauvres à faire face au dérèglement climatique, on attend toujours. Une goutte d’eau au regard des 9000 milliards débloqués par les banques centrales des pays riches pendant les derniers 18 mois de la pandémie. A défaut d’aides financière, les petits états insulaires ont trouvé leur porte parole à la Barbade.

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.