PETITS DORMEURS DE PLUS DE 50 ANS, GARE AUX RISQUES ACCRUS DE DÉMENCE

sommeil et démence
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Une étude britannique alerte sur les risques accrus de démence chez les petits dormeurs, c’est-à-dire ceux qui dorment moins de six heures par nuit.

Dormir n’est pas une perte de temps. Et les personnalités qui se vantent de ne dormir que 4 heures par nuit pourrait se faire du souci en lisant l’étude publiée dans la revue Nature Communications (en anglais). Les travaux de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Université de Paris, en collaboration avec l’University College de Londres (UCL) lient les risques de démence aux cycles de sommeil. Et concernent spécifiquemnt une population âgée de 50 à 70 ans.

Une étude sur 25 ans

Les chercheurs ont suivi 8000 britanniques âgés de 50 ans et plus, sur une période de 25 ans. Leur étude révèle que que les personnes qui déclaraient dormir en moyenne 6 heures ou moins par nuit auraient un risque accru de démence de 20à 40%. La comparaison s’effectuant au regard de nuits « normales » de 7 heures. Pour arriver à cette conclusion, les données ont été recueillis sur la base des évaluations transmises par les participants eux-mêmes.

Toutefois, si un lien existe entre la durée du sommeil et les risques de démence, il n’est pas pour autant possible d’établir une relation de cause à effet, comme le souligne le dr Erik Musiek, neurologue et codirecteur du Center on Biological Rhythms and Sleep de l’université Washington à St Louis. Cité par le New-York Times, il estime qu’il est difficile de savoir ce qui vient en premier de « l’oeuf ou la poule ». Autrement dit, le sommeil serait un effet de la maladie ou bien en serait-il la cause ?

L’altération du sommeil chez les patients atteints de démence

Car le sommeil est souvent altéré chez les patients atteints de démence. Chaque année, près de 10 millions de nouveaux cas sont recensés, dont la maladie d’Alzheimer. Les changements cérébraux apparaissant 15 à 20 ans avant le déclenchement de la maladie, les cycles de sommeil pourraient au cours de cette période contribuer à l’apparition de la maladie. L’Inserm souligne que « le sommeil en milieu de vie pourrait jouer un rôle pour la santé du cerveau », ce qui « confirme l’importance d’une bonne hygiène du sommeil pour la santé ».

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