C’est en substance la question à laquelle Joseph F. Coughlin tente de répondre dans son dernier ouvrage consacré à l’économie de la longévité. Le Directeur du « Agelab » (laboratoire consacré au vieillissement) au sein du prestigieux MIT constate que les femmes sont mieux préparées que les hommes à la seconde mi-temps de leur vie. Elles seraient des pionnières ignorées du monde du travail. « L’une des plus grandes sources d’innovation sous-estimées et de nouveaux business pourrait être les femmes de plus de 50 ans qui ont de nouvelles idées, encore une longue vie devant elles et le courage d’entreprendre ».
Pourquoi le futur sera féminin
D’après Coughlin la femme aurait acquis un statut de « soignante en chef » au sein du foyer. Apte à prendre en charge plusieurs générations, elle veillerait sur les enfants bien sûr mais aussi sur ses parents, beaux-parents. Aujourd’hui, les femmes représentent 75 % des Français qui assument seuls un parent dépendant (source Axa). Une activité non prévue qui la place au cœur de l’administration de sa maison. Et surtout au centre des décisions financières liées au foyer (voiture, soins de santé, vacances…). La fameuse étiquette « ménagère de moins de 50 ans » a perdu toute sa pertinence. La frontière de l’âge « n’a définitivement plus lieu d’être. Les plus de 50 ans représentent désormais 40% de la population active et un tiers des «Responsable Des Achats » constate l’agence KR Media. La nouvelle terminologie des publicitaires en déroute repense la cible des « middle life » à l’aune d’une espérance de vie de plus en plus longue.
Les femmes gèrent les relations sociales
Faut- il pour autant en déduire qu’elles sont plus que quiconque apte au changement ? Pour se faire une opinion Coughlin analyse la manière dont les hommes et les femmes considèrent la retraite. Les premiers envisagent cette nouvelle période de leur vie idéale pour jouer au golf, voyager, acheter une nouvelle voiture et aussi passer plus de temps avec leur femme (ouf). Une vie dans laquelle ils perdent cependant leur repère. « La relation a commencé des décennies plus tôt en fonction de ce que chacun a apporté et de ce qui a été créé ensemble. Soudain, à un âge avancé, les hommes sont tellement pris dans une routine – en partie à cause de leur travail et de leur mode de vie qu’ils oublient qu’ils doivent continuer à être séduisant » analyse l’auteur qui fait des femmes un modèle à suivre. « Pour elles la vie ne se résume pas au travail, elles développent de nouveaux centres d’intérêt et entretiennent leurs relations amoureuses ». Une preuve ? Les américaines sont les principales initiatrices des demandes de divorce parmi les plus de 50 ans.
Mais, pourquoi on ne se demande jamais pourquoi vieillir en bonne santé ne semble jamais inclure le « fun »? Quand la société, les entreprises et le gouvernement se rendront-ils compte que l’âge n’est pas une condition à gérer, mais une vie à vivre ? Joseph F. Coughlin
L’entreprenariat féminin
Par ailleurs l’âge favoriserait une démarche entrepreneuriale. Lorsqu’on est jeune on ambitionne de bosser dans des grandes entreprises remarque l’auteur. A partir de 40, 50 ou 60 ans le système hiérarchique est de moins en moins supportable. Avoir élevé une famille, fait des études et travailler seraient suffisant pour souhaiter passer à autre chose. Ce constat est relatif. Aujourd’hui de nombreux recruteurs français témoignent d’une désaffection des jeunes diplômés pour les grandes entreprises au profit de l’entrepreneuriat. Facteur supplémentaire le plafond de verre est pour ces femmes plus âgées un moteur d’innovation. « Elles créent es sociétés de conseil, de nouveaux magasins et des sites en ligne ».
Se préparer pour vivre au mieux après 50 ans
Les relations sociales ne sont pas à négliger. Entretenir un réseau est essentiel pour ce qu’on y puise mais aussi pour donner du sens à sa vie. « Quelles sont les petites choses qui vous font sourire tous les jours? Avez-vous accès à eux? Pouvez-vous vous les permettre? Plus important encore, pouvez-vous les identifier? Des choses qui vous donneront une qualité de vie et pas seulement la possibilité de vivre 100 ans « .
Article à lire (en anglais) sur le site Today
Quel message optimiste ! Senior dans le monde du travail classique depuis l’âge de 45 ans, c’est à 50 que j’ai décidé d’entreprendre ! Désormais traductrice/rédactrice freelance, c’est sur une plateforme américaine jobs en ligne que je trouve les missions les plus intéressantes, plateforme sur laquelle l’âge est considérée pour ce qu’il est réellement : la maturité, l’expérience et l’implication. J’ai presque 55 ans et ce sont aujourd’hui les startups, les sites en ligne du monde entier qui me font confiance !
Bravo Isabelle ! bienvenue sur ce site dédié aux « SImone » des femmes d’engagement qui refusent de devenir invisibles en raison de leur âge 🙂
Bonjour. Je trouve votre témoignage intéressant. Bravo. A quelle plateforme américaine faites vous allusion ? Merci et belle continuation
Ça me rassure!!! J ai 51 ans et je me pose 1000 questions sur mon travail actuel. Envie quitter et des fois, je me dis que ce n est pas raisonnable. Je me dis sécurité et tranquillité avant tout. Mais peut-être est il temps de penser à mon bien être et un job que j aime???? Le questionnement est en route.
Je suis totalement dans le move alors : à 56 ans , je me lance dans la création et la gestion de mon blog avec beaucoup de plaisir ! A bientôt !
Merci pour cet article. C’est encourageant.